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COOPÉRATION - Inauguration des locaux de la mission économique du Proche-Orient au Liban Réunion annuelle, à Beyrouth, des services économiques français de la région

Les chefs des services économiques français au Proche et Moyen-Orient ont tenu hier leur réunion annuelle au Liban, où est désormais installée la mission économique française du Proche-Orient. Cette réunion régionale, qui regroupait également des responsables des ministères de l’Économie et des Finances français ainsi que des dirigeants d’Ubifrance, était l’occasion « de faire le point sur les réformes économiques dans les différents pays de la région et sur l’évolution de la politique française au Proche et Moyen-Orient », a expliqué à L’Orient-Le Jour le chef de la mission économique française pour le Proche-Orient, Jean-Paul Depecker. « Le choix du Liban se justifie d’abord par sa francophonie, mais aussi par les relations économiques privilégiées entre nos deux pays, sans oublier que la France a des engagements financiers au Liban, depuis Paris II, et doit assurer un suivi du risque dans le pays », a-t-il poursuivi. « C’est également le résultat de l’importance et du dynamisme du secteur bancaire libanais », a ajouté M. Depecker. Pour l’ambassadeur de France au Liban, Bernard Émié, qui s’exprimait mardi à l’occasion de l’inauguration des locaux de la mission au sein de l’ambassade de France à Beyrouth, c’est « une décision technique bien sûr, mais politique aussi ». L’installation de l’équipe au Liban est un « signe de confiance renouvelé de mon pays à l’égard des autorités libanaises et plus largement de la société libanaise tout entière. Confiance dans leur capacité à surmonter les épreuves (…), à surmonter les défis du redressement politique, économique, social et financier ; confiance pour que le Liban retrouve sa place éminente sur la scène régionale et (…) joue tout son rôle de porte d’entrée naturelle de notre pays au Proche-Orient », a insisté M. Émié. L’ambassadeur a dit avoir longtemps plaidé pour que la mission puisse regagner Beyrouth après la guerre civile. Car, comme l’a expliqué de son côté M. Depecker, avant 1975, l’agence financière française dont les activités s’étendaient de l’Égypte au Pakistan était basée à Beyrouth. Puis elle a été transférée au Caire. En 2002, le ministère français des Finances a décidé de fusionner cette agence avec l’agence du développement économique pour former la mission économique pour le Proche-Orient. M. Émié a par ailleurs relevé que « malgré un contexte politique lourd et difficile, le pays a fonctionné, travaillé, investi », citant « l’étonnante performance de la Bourse de Beyrouth en 2005 ». Certes, « en ce début 2006, les incertitudes sont plus élevées que jamais », a poursuivi l’ambassadeur, mais si « les réformes structurelles indispensables sont décidées puis mises en œuvre avec détermination », un retour à une croissance forte et durable est possible, a-t-il estimé en insistant sur le soutien de la communauté internationale pour la tenue d’une conférence internationale d’aide au Liban. « Nous sommes prêts à apporter notre concours à cet effort de redressement, mais nous sommes dans l’attente de votre programme », a-t-il affirmé, en s’adressant au ministre de l’Économie et du Commerce, Sami Haddad, également présent à l’inauguration. Pour l’ambassadeur, le potentiel de rattrapage économique du Liban est « considérable » et le pays pourrait offrir une alternative à Dubaï pour les entreprises désireuses de s’implanter dans la région. « Une stratégie suivie par nombre d’entreprises françaises présentes au Liban », selon M. Émié, soulignant qu’avec 8 % de part de marché, son pays était le deuxième exportateur au Liban derrière l’Italie, qu’il entend rattraper. À son tour, le ministre Sami Haddad a remercié la France au nom du gouvernement pour sa confiance. Il a rappelé que le Liban avait entamé en novembre dernier des négociations avec l’Union européenne sur la politique de voisinage. Puis il a indiqué qu’une série de discussions aura lieu la semaine prochaine afin de mettre au point un plan de travail pour les cinq ans à venir. Déplorant l’échec de l’application des réformes promises à Paris II pour des raisons politiques, M. Haddad a assuré que le nouveau programme, approuvé par le FMI et la Banque mondiale, était prêt et sera soumis au Conseil des ministres ce mois-ci. Sahar AL-ATTAR

Les chefs des services économiques français au Proche et Moyen-Orient ont tenu hier leur réunion annuelle au Liban, où est désormais installée la mission économique française du Proche-Orient. Cette réunion régionale, qui regroupait également des responsables des ministères de l’Économie et des Finances français ainsi que des dirigeants d’Ubifrance, était...