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Actualités - REPORTAGE

Cyclisme Lance Armstrong en négatif, Di Luca renaît, Boonen explose

Le ciel s’est chargé soudainement pendant l’été pour Lance Armstrong, passant de l’azur d’un record de victoires dans le Tour de France (sept) à la tempête qui a terni le premier de ses succès dans la plus grande course cycliste en 1999. L’Américain a rejeté les accusations du quotidien sportif français L’Équipe, il a nié avoir utilisé l’EPO, ce produit dopant dont la détection n’a été possible qu’à partir de 2001. Mais l’onde de choc a ébranlé le cyclisme et suscité des réactions bien au-delà de ce sport (CIO, AMA, etc.). En attendant les conclusions des commissions d’enquête qui ont été mises en place. Cette sortie de route troublée a voilé la saison du Texan, pourtant aussi dominateur que lors des années précédentes (hormis l’exception 2003) dans le Tour de France. En rejoignant son rival présumé, l’Allemand Jan Ullrich, dès le contre-la-montre inaugural de Noirmoutier, Armstrong avait étouffé la Grande Boucle avant de porter le coup de grâce à ses rivaux dans la première arrivée au sommet, à Courchevel. Pour symbole de sa totale domination, le leader de Discovery Channel s’est même payé le luxe de procéder à des étirements dans la montée pendant que ses adversaires s’échinaient à suivre l’allure. L’image restera au moment de se souvenir de ce jeune retraité de 34 ans, qui a soumis son sport à une approche américanisée, à un autre environnement. Inflexible dans son métier, Armstrong possède aussi un visage plus romantique si l’on en croit le récit sa compagne, la chanteuse Sheryl Crow, rapporté fin septembre : « Nous étions partis pêcher sur un lac quand le moteur de l’embarcation s’est arrêté. Lance s’est alors agenouillé et m’a demandé de l’épouser. » La renaissance de Di Luca Vainqueur de deux classiques prestigieuses, l’Amstel Gold Race et la Flèche wallonne, Danilo Di Luca a marqué la saison des classiques. Avec ces deux succès assortis d’un bouquet final raflé dans le très relevé Tour du Pays basque, l’Italien a remporté la première édition du circuit ProTour. Après des années d’errements, Di Luca a donc réussi un retour au premier plan. Puncheur par excellence, il a en effet démontré lors de ses deux victoires qu’il restait imbattable dans les cinquante derniers mètres d’une course. Considéré comme un prodige dans les rangs amateurs (après avoir fini troisième des championnats du monde Espoirs de Valkenburg derrière Basso et Nocentini), le Transalpin, révélé lors de sa victoire dans le Tour de Lombardie en 2001, tardait à concrétiser son talent. Et Celestino, Astarloa et Simoni, ses ex-leaders de la Saeco, avaient fini par obtenir de meilleurs résultats que lui. En outre, sa carrière a été nettement stoppée en 2004 où, soupçonné de dopage, il fut exclu du Tour de France et du Mondial de Verone. Mais Di Luca n’est pas le seul Italien à avoir brillé sur le front des classiques cette saison. Paolo Bettini, Alessandro Petacchi et Filippo Pozzato ont également fait mouche. Après un début de saison bien moribond, le premier cité a raflé coup sur coup deux bouquets en fin d’exercice, le championnat de Zurich et le Tour de Lombardie. Bettini compte désormais huit classiques à son palmarès et, hormis Paris-Roubaix et le Tour des Flandres, le petit coureur de la Quick Step s’est imposé partout. À seulement 31 ans, son avenir dans les classiques semble radieux. Et s’il continue à ce rythme, il marchera sur les traces de Johan Museeuw. Petacchi, lui, a décroché une première victoire dans la Via Roma de Milan-San Remo à l’issue d’un sprint très enlevé. De son côté, Pozzato a confirmé tous les espoirs placés en lui en enlevant la première grande course de sa carrière, la Hew Cup d’Hambourg. Le phénomène Tom Boonen Derrière les victoires italiennes, il est bien difficile de ne pas évoquer le phénomène Tom Boonen. Auteur d’un fabuleux doublé Tour des Flandres - Paris Roubaix, l’Anversois est devenu le neuvième coureur de l’histoire à réaliser ce type d’exploit. À seulement 24 ans, il a tout l’avenir devant lui. Il possède toutes les qualités, notamment sa jeunesse, son physique de beau gosse et sa bonne éducation, pour redorer l’image du cyclisme, lui donner un côté plus glamour... Son potentiel est énorme, il a démontré notamment lors de son succès dans le Ronde qu’il n’est pas qu’un simple sprinter, mais possède aussi des qualités de rouleur et de finisseur. Lors de sa victoire dans Paris-Roubaix, en vieux briscard, il a battu au sprint deux routiers de grande envergure, Georges Hincapie et Juan Antonio Flecha, qui rêvent toujours de s’imposer dans « l’enfer du Nord ». Sacré Vélo d’or cette année devant Lance Armstrong, sa saison s’est close en beauté avec une nouvelle victoire de prestige dans le Mondial sur route de Madrid. En s’imposant dans le Tour des Flandres, Paris-Roubaix et les championnats du monde, Tom Boonen a remporté trois courses d’un jour parmi les plus prestigieuses du calendrier. Seuls ses deux compatriotes, Eddy Mercks et Rik Van Looy, avaient par le passé réalisé ce genre d’exploit.

Le ciel s’est chargé soudainement pendant l’été pour Lance Armstrong, passant de l’azur d’un record de victoires dans le Tour de France (sept) à la tempête qui a terni le premier de ses succès dans la plus grande course cycliste en 1999. L’Américain a rejeté les accusations du quotidien sportif français L’Équipe, il a nié avoir utilisé l’EPO, ce produit dopant dont la...