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Actualités - REPORTAGE

Violence De nouveaux moyens de lutte contre ce fléau

Très spectaculaires en 2005, les affaires judiciaires ont bien failli faire oublier les autres visages noirs du football français : la violence et le racisme, fléaux contre lesquels un nouveau dispositif législatif va peut-être permettre de mieux lutter à partir de l’année prochaine. Le seul mois de mai est édifiant. Le 7, des « supporteurs » de Bastia arrosent un de leurs joueurs, Pascal Chimbonda, d’insultes racistes. « On m’a craché dessus, comme si j’étais une merde », assure Chimbonda avant de quitter le club, dégoûté. Le 21, des fans nantais et bastiais – deux clubs réputés calmes – se battent sur la pelouse (quatre stadiers blessés). À Paris, les supporteurs ont quant à eux passé l’année à défrayer la chronique. À l’automne, deux groupes rivaux, les Boulogne Boys (considérés comme proches de l’extrême droite) et les Tigris Mystic (groupe « multiethnique » composé de jeunes d’Île-de-France) règlent leurs comptes à plusieurs reprises, au Mans et à Auxerre notamment, mais aussi au Parc (PSG-Nantes, 85 interpellations). Des exemples, et d’autres, à Paris, à Nice ou ailleurs, qui font entrer l’omniprésent Nicolas Sarkozy dans la danse. En octobre, le ministre de l’Intérieur affirme vouloir « débarrasser (les) stades » des « voyous ». « Il y a des tribunes qui font honte », dit-il. Des mots suivis d’effet puisqu’un projet de loi « relatif à la lutte contre le terrorisme et portant des dispositions diverses relatives à la sécurité et aux contrôles frontaliers », actuellement en discussions au Parlement, prévoit que les préfets soient dotés du pouvoir d’interdire de stades les perturbateurs, avec une obligation de pointage au commissariat. Jusqu’ici, seul le pouvoir judiciaire pouvait imposer des interdictions de stade. Disposition dont la justice a très peu fait usage : les bannis de stades ne sont qu’environ une centaine à l’heure actuelle.

Très spectaculaires en 2005, les affaires judiciaires ont bien failli faire oublier les autres visages noirs du football français : la violence et le racisme, fléaux contre lesquels un nouveau dispositif législatif va peut-être permettre de mieux lutter à partir de l’année prochaine.
Le seul mois de mai est édifiant. Le 7, des « supporteurs » de Bastia arrosent un de leurs...