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Nucléaire - Les Européens pressent Téhéran d’accepter la solution proposée par Moscou L’Iran prêt à étudier la proposition russe d’enrichissement de l’uranium

Téhéran est prêt à étudier la proposition de Moscou d’enrichir de l’uranium iranien en Russie, a annoncé hier un responsable iranien en charge du dossier nucléaire. «La nouvelle proposition russe peut être étudiée afin d’éclaircir ses aspects économique, technique et scientifique », a dit Javad Vaidi, membre influent du Conseil suprême de la sécurité nationale, cité par l’agence estudiantine ISNA. Le porte-parole de la diplomatie iranienne, Hamid Reza Assefi, avait rejeté implicitement dimanche la proposition russe, en expliquant que l’Iran accueillait « positivement (seulement) les propositions et les plans qui reconnaissent le droit de la République islamique à faire de l’enrichissement sur son propre sol ». M. Vaidi a expliqué que « la proposition russe est basée sur l’établissement d’une société commune irano-russe sur le sol russe pour l’enrichissement d’uranium ». C’est la première fois qu’un responsable iranien admet l’existence de cette proposition, alors que M. Assefi avait déclaré dimanche que son pays n’avait « pas encore reçu de proposition concrète » à ce sujet. La diplomatie russe avait simplement signalé samedi que la proposition de Moscou de créer « sur le territoire de la Russie une entreprise conjointe russo-iranienne pour l’enrichissement de l’uranium est toujours en vigueur ». Les responsables iraniens avaient toujours rejeté jusqu’ici tout projet les privant d’un enrichissement d’uranium sur leur propre territoire. Les Européens, qui ont renoué le dialogue avec l’Iran sur son programme nucléaire le 21 décembre, pressent Téhéran d’accepter la solution russe. Elle est seule à même de garantir à leurs yeux que les Iraniens ne détournent pas le procédé d’enrichissement d’uranium à des fins militaires. Selon M. Vaidi, la proposition russe « peut être étudiée sur la base du contrat entre l’Iran et la Russie pour l’approvisionnement en combustible de la centrale de Bouchehr et le transfert du combustible nucléaire usagé en Russie ». Sous la pression des Occidentaux, Moscou et Téhéran ont conclu un accord pour que le combustible russe livré pour la centrale soit rapatrié en Russie après utilisation. M. Vaidi n’a pas dit pour autant que l’Iran se refusait à enrichir de l’uranium sur son territoire. « Il est naturel que l’étendue de la participation de la partie iranienne dans ce projet soit un élément crucial » dans les négociations, a-t-il affirmé.

Téhéran est prêt à étudier la proposition de Moscou d’enrichir de l’uranium iranien en Russie, a annoncé hier un responsable iranien en charge du dossier nucléaire.

«La nouvelle proposition russe peut être étudiée afin d’éclaircir ses aspects économique, technique et scientifique », a dit Javad Vaidi, membre influent du Conseil suprême de la sécurité nationale, cité...