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Irak - L’ex-dictateur tente d’inverser les rôles en se posant en victime lors de son procès Saddam Hussein invective les Américains et maudit les Bush, père et fils

Le président déchu Saddam Hussein a invectivé les Américains, jeudi lors de la septième audience de son procès à Bagdad, les traitant de « menteurs » et maudissant les Bush père et fils, et jusqu’à l’homme politique israélien Shimon Peres. Comme la veille, l’ancien dictateur a affirmé dans la matinée avoir été « battu et torturé » par les Américains en détention et en porter la trace physique, en dépit des démentis apportés par l’Administration américaine. « À la Maison-Blanche, ce sont des menteurs et la Maison-Blanche est le menteur numéro un au monde », a clamé Saddam Hussein. « Ils avaient menti en disant que l’Irak avait des armes chimiques. Ils ont encore menti en prétendant que je n’avais pas été battu », a-t-il ajouté. Il a récidivé l’après-midi, en tenant des propos insultants à l’égard de dirigeants américains et de l’homme politique israélien, Shimon Peres, lui qui s’estime la victime d’un « complot » américano-israélien. « Dans la démocratie américaine, qui a montré son vrai visage dans le grand Irak, Saddam Hussein a été privé de porter sa montre. Ma (vieille) montre a été volée avec mon argent et ma fille, qui a été contrainte à l’exil, m’a fait cadeau d’une montre et ils l’ont prise », a déclaré le président déchu. « La dishdasha (robe traditionnelle irakienne) qu’il (Saddam Hussein) portait a été déchirée par ceux qui croyaient ainsi humilier sa personne », a-t-il ajouté, parlant de lui-même à la troisième personne. Constatant que ces propos faisaient rire dans la salle d’audience, Barzan al-Tikriti, demi-frère du président déchu, a demandé au président du tribunal, Rizkar Amine, de faire taire ces rires. Saddam Hussein s’est tourné vers son demi-frère et a déclaré : « Laisse les singes rire sur leurs arbres, le lion n’en a cure. » Dans une intervention en réponse à la déposition d’un témoin, il a maudit l’Israélien Shimon Peres, le président George W. Bush et son père. « Peu m’importe si Peres veut venir me juger, qu’il soit maudit, lui et sa faible entité (l’État d’Israël). Maudit soit Bush et maudit soit son père avant lui », a-t-il clamé. Barzan al-Tikriti affirme à son tour avoir été torturé Par ailleurs, Barzan al-Tikriti a affirmé à son tour hier devant le Haut Tribunal pénal irakien avoir été battu pendant ses interrogatoires et provoqué un nouvel incident en invectivant le procureur. « Ils me posaient des questions et quand je demandais de pouvoir m’expliquer ils exigeaient des réponses par oui ou par non en me giflant alors que j’avais les mains menottées », a affirmé Barzan al-Tikriti, sans dire si ses agresseurs étaient irakiens ou américains. Le demi-frère de Saddam Hussein a provoqué un nouvel incident hier, conduisant le procureur général à présenter sa démission, qui a été refusée par le juge. Prochaine audience le 24 janvier La septième audience du procès des huit accusés, jugés pour le massacre de villageois chiites et qui risquent la peine de mort, a vu trois témoins anonymes à la voix artificiellement altérée déposer hier, dissimulés derrière un rideau. Ils ont détaillé la répression qui s’est abattue sur le village de Doujaïl, au nord de Bagdad, après une attaque contre le convoi de Saddam Hussein en 1982. Face à ces accusations, l’ex-dictateur a voulu retourner contre les États-Unis ces accusations, en affirmant avoir lui-même été torturé. « Ce procès lui offre une tribune », a déploré le porte-parole du département d’État, Sean McCormack, dont le pays est le grand ordonnateur du procès. « L’attention devrait plutôt se porter sur les témoignages des gens qui ont souffert de la tyrannie, de l’oppression et de la violence de Saddam Hussein. C’est ça que les gens devraient plutôt écouter », a-t-il ajouté. La prochaine audience du procès aura lieu le 24 janvier, a annoncé le président du Haut Tribunal pénal, à l’issue de l’audience d’hier.
Le président déchu Saddam Hussein a invectivé les Américains, jeudi lors de la septième audience de son procès à Bagdad, les traitant de « menteurs » et maudissant les Bush père et fils, et jusqu’à l’homme politique israélien Shimon Peres.
Comme la veille, l’ancien dictateur a affirmé dans la matinée avoir été « battu et torturé » par les Américains en détention et en...