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La ville se prépare à accueillir pèlerins et touristes pour Noël Abbas assistera cette année à la messe de minuit à Bethléem

Les hôtels n’affichent pas complet et le « mur » israélien sépare encore davantage la ville de Jérusalem. Néanmoins, Bethléem s’apprête à un Noël un peu plus joyeux que par le passé. La ville où est né le Christ, selon la tradition, espère un flot de pèlerins et de touristes alors que les violences ont considérablement baissé en cette cinquième année de l’intifada. L’économie de cette petite ville de 40 000 habitants, surtout vouée au tourisme, a en effet beaucoup souffert depuis le déclenchement de l’intifada en septembre 2000. Bouclée durant de longues périodes par l’armée israélienne, elle avait été le théâtre de violents affrontements culminant, en 2002, avec un siège de 38 jours de l’église de la Nativité où s’étaient enfermés des activistes armés palestiniens. Durant ces années, le siège du président de l’Autorité palestinienne est resté vide lors de la messe de minuit. Un keffieh à damiers noirs et blancs venait symboliser l’interdiction faite par Israël à Yasser Arafat, décédé en novembre 2004, d’y participer. Cette année, le siège sera occupé par son successeur, le président élu Mahmoud Abbas. Comme à l’habitude, un grand sapin couvert de guirlandes et lampions a été installé sur la place centrale de la Mangeoire, face à la basilique de la Nativité. Il n’y a toujours pas foule, mais le ton est un peu plus optimiste. « Noël cette année sera spécial, nous nous attendons à 30 000 touristes, soit près du double qu’en 2004, et la ville est bien plus décorée », se félicite Victor Batarseh, le maire chrétien de la ville à majorité musulmane. Le ministre palestinien du Tourisme, Ziad el-Bandak, a déclaré avoir reçu des assurances d’Israël qu’il facilitera le passage des touristes et fidèles aux barrages militaires. La réouverture d’un des grands hôtels de la ville, fermé depuis quatre ans, apparaît également comme un signe encourageant. Mais la brève occupation mardi de la mairie par des activistes armés des Brigades des martyrs d’al-Aqsa, issues du mouvement Fateh, n’était pas faite pour rassurer les touristes. Le patriarche latin de Jérusalem, Mgr Michel Sabbah, a accusé pour sa part mercredi Israël de transformer en « grande prison » Bethléem en édifiant sa barrière de séparation en Cisjordanie. S’exprimant à l’occasion d’une traditionnelle conférence de presse avant les fêtes de la Nativité, il a aussi appelé dirigeants israéliens et palestiniens à mettre un terme aux effusions de sang. Censé protéger Israël des attentats, le mur de séparation, édifié en Cisjordanie, a isolé les habitants de Bethléem de Jérusalem, située à moins de dix kilomètres, où nombre d’entre eux étaient jadis employés. « Il faut mettre un terme aux souffrances trop longtemps vécues sur cette terre », a lancé Mgr Sabbah.
Les hôtels n’affichent pas complet et le « mur » israélien sépare encore davantage la ville de Jérusalem. Néanmoins, Bethléem s’apprête à un Noël un peu plus joyeux que par le passé. La ville où est né le Christ, selon la tradition, espère un flot de pèlerins et de touristes alors que les violences ont considérablement baissé en cette cinquième année de l’intifada....