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CONCERTS L’Orchestre symphonique national libanais à l’église Saint-Joseph (USJ) Le chant de la liberté de Verdi domine Noël sur tous les tons

Grande affluence à l’église Saint-Joseph (USJ) brillant de mille feux et pleine à craquer jusqu’aux escaliers du parvis extérieur. Plus de 120 musiciens et chanteurs sont groupés devant l’autel central, ceinturé de poinsettias rouges et de branches de sapins plantés dans des bacs en bois recouverts de jute. Placé sous la houlette de Walid Gholmieh, l’Orchestre symphonique national libanais, en grande forme, accompagné par la chorale du conservatoire dirigée par le père Khalil Rahmé, a offert à l’auditoire un riche florilège de chants et d’airs de Noël. Au menu, des pages de Vivaldi, Verdi, Bach, Miserachs et autres ritournelles de la Nativité. Ouverture, comme une fraîche bouffée d’oxygène, avec Vivaldi, sur un air vénitien plein de brio et de vivacité. Le Concerto en c majeur pour deux trompettes (avec Zoltan Kovacs et Élie Njeim) et cordes où deux allégros prestement enlevés renouent joyeusement et dans une atmosphère de cour de la Cité des Doges avec une inspiration vivaldienne du meilleur cru. Accents chauds et dorés des trompettes qui dialoguent en toute allégresse avec les cordes. Ensembles d’harmonies mêlant en douceur des accords épanouis et des rythmes heureux pour des moments de solo où les trompettes, opérant quelques « digressives » virées, volent en toute discrétion la vedette. Et puis ce magnifique et émouvant Va pensiero du Nabuccho de Verdi. Message de libération, de renaissance, de paix avec soi et les autres, admirablement perçu par le public qui murmurait d’ailleurs in petto avec le chœur cet air célèbre qui est devenu le cri de ralliement de tous les opprimés et offensés de la terre. Sans entracte ou transition, on passe de la grave partition verdienne aux déferlements des rythmes et chants de Noël. Noël sur tous les tons, en musique ou par le truchement de la voix humaine pour célébrer une fête qui est l’incarnation de toute la piété du monde chrétien. Tout d’abord, incontournable moment d’une musique où le sens de l’élévation et de la foi est irrécusable. Il s’agira bien sûr de la voix et de l’inspiration du cantor. On écoute donc J.-S. Bach, avec une lumineuse cantate de la liturgie luthérienne, de toute beauté, Ein feste Burg (Une grande forteresse est notre Dieu). Un autre beau moment musical avec le cor anglais (Étienne Kupélian) narrant en mélodie presque orientale ce soyeux, tendre et légèrement mélancolique What Child Is This. Sans oublier les délicieuses Tintabulations où les percussions font vivre en gentilles et scintillantes images sonores le galop des chevaux, les claquements de fouet, les roues des calèches qui crissent sur la neige, les traîneaux qui glissent sur le manteau blanc quand les flocons tourbillonnent ou même le henissement des chevaux pris dans le froid de la nuit… À l’américaine, sur un rythme fox-trot, jazzy ou librement chaloupé, Noël se décline ici en notes pailletées et confettis colorés pour les hommes de bonne volonté. Large éventail d’airs (joli panaché de Silent Night ou de Gingle bells) fredonnés depuis des lustres et qui donnent du baume et de l’espoir, non seulement au cœur des enfants, mais aussi des adultes qui ont tous gardé, quelque part, un cœur d’enfant… Edgar DAVIDIAN

Grande affluence à l’église Saint-Joseph (USJ) brillant de mille feux et pleine à craquer jusqu’aux escaliers du parvis extérieur. Plus de 120 musiciens et chanteurs sont groupés devant l’autel central, ceinturé de poinsettias rouges et de branches de sapins plantés dans des bacs en bois recouverts de jute.
Placé sous la houlette de Walid Gholmieh, l’Orchestre symphonique...