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Nucléaire - les discussions visent à reprendre les pourparlers suspendus en août à la veille d’une reprise des négociations avec l’UE, l’Iran réitère son offre de garanties

L’Iran a réitéré hier son offre de garanties pour exercer le droit à l’enrichissement de l’uranium, à la veille de pourparlers avec les Européens pour convaincre Téhéran de ne pas s’engager dans cette voie, par la voix de Hossein Entezami, porte-parole du Conseil suprême de la sécurité nationale. Il faisait référence à l’offre du président Mahmoud Ahmadinejad, exprimée en septembre, d’une participation des sociétés publiques ou privées étrangères au programme nucléaire de l’Iran. Les Européens souhaitent cependant que Téhéran accepte une proposition de Moscou que les opérations d’enrichissement d’uranium iranien soient réalisées en Russie, sans participation directe de techniciens iraniens. Téhéran a jusqu’à présent rejeté cette idée, de même qu’un éventuel compromis « à la libyenne » qui impliquerait que l’Iran renonce à ses activités les plus sensibles en échange d’aides diverses. Mais le principal dirigeant iranien chargé du nucléaire, Ali Larijani, a réaffirmé la « volonté nationale de l’Iran en matière d’enrichissement », M. Entezami a indiqué que « la levée de la suspension volontaire de nos installations d’enrichissement d’uranium est à l’ordre du jour ». Ces déclarations sont intervenues alors que des pourparlers doivent se tenir aujourd’hui à Vienne entre les experts iraniens et ceux de la troïka européenne (Allemagne, France, Grande-Bretagne). Ces discussions visent à reprendre les négociations suspendues en août, après que l’Iran eut annoncé avoir repris sa conversion d’uranium, le préalable à l’opération d’enrichissement. La rencontre, la première depuis une rupture des négociations en août, est considérée comme importante alors que Téhéran durcit progressivement sa position dans ce dossier, selon des diplomates occidentaux. L’UE s’apprête de son côté à faire preuve de « réalisme » et à « faire la différence entre ce qui est souhaitable et ce qui est possible », confie un diplomate européen. Les Européens pourraient ainsi consentir à ce que l’Iran accomplisse les premières étapes de la fabrication de combustible nucléaire, à condition que Téhéran renonce à vouloir produire de l’uranium enrichi, lequel peut être utilisé à des fins civiles, mais aussi pour la confection de bombes nucléaires. Mais l’Iran a réaffirmé ce qu’il estime être son « droit à l’enrichissement », limitant les chances que les discussions débouchent sur un compromis. Un échec complet de la rencontre serait toutefois susceptible d’inciter les Européens et Washington à demander un renvoi de l’Iran devant le Conseil de sécurité des Nations unies, mais il faudrait pour cela convaincre la Russie, alliée de l’Iran. L’Iran a d’ores et déjà fait savoir qu’une telle initiative l’amènerait à reprendre immédiatement ses activités d’enrichissement, suspendues depuis octobre 2003, et à restreindre les inspections de l’Agence internationale de l’énergie atomique.
L’Iran a réitéré hier son offre de garanties pour exercer le droit à l’enrichissement de l’uranium, à la veille de pourparlers avec les Européens pour convaincre Téhéran de ne pas s’engager dans cette voie, par la voix de Hossein Entezami, porte-parole du Conseil suprême de la sécurité nationale. Il faisait référence à l’offre du président Mahmoud Ahmadinejad, exprimée...