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Les conséquences de l’implosion du paysage politique apparaîtront lors des prochaines élections Netanyahu élu à la tête du Likoud, le « big bang » de Sharon parachevé

L’élection de Benjamin Netanyahu à la tête du Likoud parachève l’implosion du paysage politique traditionnel israélien, dont les conséquences apparaîtront à l’occasion des élections législatives de mars. M. Netanyahu a succédé lundi sans surprise au Premier ministre Ariel Sharon à la tête du grand parti de droite israélien après la défection de ce dernier pour créer fin novembre Kadima, une nouvelle formation centriste en vue des élections anticipées qui doivent se tenir le 28 mars. Les trois grandes formations qui disputeront ce scrutin, après l’élection surprise le 10 novembre du député et leader syndicaliste Amir Peretz à la tête du Parti travailliste, sont donc conduites par des dirigeants qui ont beaucoup de pain sur la planche pour digérer l’onde de choc provoquée par M. Sharon. En moins d’un mois, le Likoud, qui comptait 12 ministres, se retrouve avec 4 ministres, sept ayant suivi le Premier ministre, alors que Shimon Peres, figure historique du Parti travailliste, a également opté pour un ralliement au Kadima qui a le vent en poupe pour le scrutin de mars. Cette soudaine redistribution des cartes imposée par M. Sharon a fait que le Shinouï, formation centriste laïque qui, en obtenant 15 sièges au Parlement (120 sièges) aux législatives de janvier 2003, était devenue la troisième force politique du pays, n’est plus aujourd’hui crédité que de 5 sièges dans les sondages. Pour compliquer les choses, la récente attaque cérébrale dont a été victime M. Sharon a posé dans le pays avec acuité la question de confier la direction des affaires à un homme de 77 ans souffrant d’un excès de poids. La scène politique israélienne habituellement agitée n’aura, de l’avis des commentateurs, jamais connu un tel chambardement en un laps de temps si court. « Avoir trois partis qui prétendent chacun obtenir plus de 20 à 25 sièges aux élections est quelque chose d’extraordinaire », selon l’analyste Yossi Alpher. Selon lui, le « big bang » survenu sur la scène politique israélienne illustre les changements observés au sein de l’opinion. « L’ensemble du système politique a légèrement glissé à gauche, ce qui explique l’élection de M. Peretz et la création de Kadima », dit-il. « Il y a eu en outre une baisse des violences, le désengagement israélien de la bande de Gaza et Abou Mazen qui a remplacé Yasser Arafat », poursuit-il en faisant référence aux changements survenus côté palestinien. Alors que M. Sharon, connu il y a peu comme le Premier ministre de droite le plus intransigeant, a réussi à rester dans la course en s’adaptant aux changements de direction du vent politique, le Likoud parait voué à rester en panne après les élections. La tâche principale de M. Netanyahu consistera à endiguer le phénomène de défections que connaît le Likoud au profit des autres formations plutôt que de rêver à une victoire électorale, écrivait hier le Jerusalem Post.
L’élection de Benjamin Netanyahu à la tête du Likoud parachève l’implosion du paysage politique traditionnel israélien, dont les conséquences apparaîtront à l’occasion des élections législatives de mars.
M. Netanyahu a succédé lundi sans surprise au Premier ministre Ariel Sharon à la tête du grand parti de droite israélien après la défection de ce dernier pour créer fin...