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Washington et Londres ont qualifié les élections d’« historiques » ; deux tués, neuf blessés dans des violences Toutes communautés confondues, les Irakiens votent en masse pour élire leur Parlement

L’Irak a voté en masse hier pour élire ses députés, dans un scrutin historique caractérisé par un calme relatif et une forte compétition entre les candidats. Washington et Londres se sont félicités de la participation élevée et ont qualifié la journée d’hier d’« historique ». Les Irakiens, toutes communautés confondues, ont voté hier en masse lors des législatives, les premières depuis l’adoption de la nouvelle Constitution irakienne. Les résultats ne seront pas connus avant deux semaines, a indiqué la commission électorale, en annonçant le début du dépouillement des votes. Cependant, selon des résultats non officiels obtenus hier soir par l’AFP, la liste de l’ancien Premier ministre laïc Iyad Allaoui a remporté plus de 40 % des suffrages exprimés dans le bureau de vote des personnalités installé dans la zone verte, le centre du pouvoir à Bagdad. Par ailleurs, une certaine confusion a marqué la fin de la consultation avec la prolongation d’une heure des opérations de vote qui n’a pas été suivie dans tous les bureaux, notamment à Bagdad en raison d’une notification tardive. La Maison-Blanche a salué un « jour historique », en soulignant la participation « élevée » au scrutin et une violence « relativement faible ». Le Premier ministre britannique Tony Blair et son chef de la diplomatie Jack Straw ont eu les mêmes mots. « La participation est très large, dans toutes les régions, même à Falloujah, Salaheddine et Ninive », a affirmé un responsable de la commission électorale, Hussein al-Hindaoui, sans pouvoir toutefois donner de chiffres. Il faisait référence à la ville sunnite de Falloujah, à l’ouest de Bagdad, et à deux provinces au nord de la capitale où la rébellion est très active. Selon les premières estimations officieuses, le taux de participation tourne autour de 60 à 80 %, également en zones sunnites. Les sunnites, qui avaient boudé le scrutin de janvier, ont participé cette fois-ci, candidats comme électeurs, pour réintégrer le processus électoral et être présents au Parlement, qui doit siéger pour quatre ans. Les électeurs, plus de 15,5 millions, étaient appelés à choisir 275 députés parmi plus de 7 500 candidats, dans la troisième consultation de l’année après les élections de janvier et le référendum sur la Constitution d’octobre. Hier était aussi le dernier jour de vote pour les Irakiens de la diaspora. « La compétition est plus rude cette fois-ci », a dit à l’AFP Farid Ayar, un autre responsable de la commission électorale. Dans les régions chiites, les électeurs ont été nombreux à faire la queue devant les bureaux de vote. À Najaf (Centre) et à Bassora (Sud), des habitants ont commencé à célébrer la « victoire » de l’Alliance irakienne unifiée, la liste chiite conservatrice. Le candidat chiite laïque Iyad Allaoui s’est plaint des violences durant la campagne qui ont coûté la vie à plusieurs de ses partisans. Pour le Premier ministre sortant, Ibrahim Jaafari, qui a voté dans la zone verte, « ce qui est important, c’est que les Irakiens s’expriment à travers les urnes et non par les bombes ». La journée électorale a connu peu de violences, en comparaison avec celle de janvier au cours de laquelle 36 personnes avaient été tuées dans des attaques. Deux Irakiens ont été tués et neuf personnes, dont un soldat américain, blessées notamment par la chute d’un obus de mortier dans la zone verte, un secteur ultrasécurisé de Bagdad où les responsables ont voté. Cette attaque a été revendiquée par « l’Armée de la communauté victorieuse », liée à el-Qaëda. « La situation sécuritaire dans la plupart des provinces est bonne, pour ne pas dire excellente », s’est félicité le ministre de l’Intérieur Bayane Jabr Soulagh, affirmant que des hommes armés avaient été arrêtés alors qu’ils tiraient des obus de mortier à partir d’un verger de la capitale. La consultation s’est tenue sous la menace de groupes extrémistes, dont celui d’el-Qaëda en Irak, dirigé par Abou Moussab al-Zarqaoui. Un imposant dispositif de sécurité impliquant tout ce que le pays compte comme forces de l’ordre a été déployé et la Force multinationale se tient prête à intervenir.
L’Irak a voté en masse hier pour élire ses députés, dans un scrutin historique caractérisé par un calme relatif et une forte compétition entre les candidats. Washington et Londres se sont félicités de la participation élevée et ont qualifié la journée d’hier d’« historique ».
Les Irakiens, toutes communautés confondues, ont voté hier en masse lors des législatives, les...