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Nucléaire iranien : les Européens tablent sur un durcissement des positions de Moscou à Vienne

La reprise de contacts entre l’Union européenne et l’Iran la semaine prochaine à Vienne a peu de chances de déboucher sur un accord sur le programme nucléaire iranien, mais pourrait convaincre Moscou de durcir sa position face à Téhéran, estiment des diplomates occidentaux. « Je crains que nous ne rencontrions les Iraniens que pour la forme », a ainsi indiqué un autre diplomate. « Le véritable travail diplomatique en ce moment consiste à convaincre la Russie de soutenir une saisine du Conseil de sécurité » de l’ONU, a-t-il précisé en refusant également d’être nommé. Selon un diplomate occidental, les États-Unis, qui soutiennent la démarche de l’UE-3, espèrent que « si les efforts de la Russie sont rejetés par l’Iran, Moscou reconnaîtra que seule une pression supplémentaire exercée par le Conseil de sécurité contraindra l’Iran à prendre les mesures nécessaires » pour se conformer aux exigences de la communauté internationale. La réunion de Vienne constituera donc « une chance pour les deux parties de mettre cartes sur table » et, pour les Européens, de « faire une dernière ouverture aux Iraniens avant d’aller devant le Conseil de sécurité », a estimé un autre diplomate. Mais le président Ahmadinejad a prévenu récemment que son pays ne reculerait pas d’« un iota » sur cette question. La reprise des négociations, le 21 décembre, entre la troïka européenne – France, Allemagne et Grande-Bretagne (UE-3) – et l’Iran survient après les nouvelles déclarations du président ultraconservateur iranien, Mahmoud Ahmadinejad, qui ont suscité de vives réactions de la communauté internationale. Mais l’UE-3 voudra garder « disjoints » les dossiers politique et nucléaire lors de ces nouveaux pourparlers, interrompus en août par l’Occident après que Téhéran eut annoncé la reprise de ses activités de conversion de l’uranium en hexafluorure gazeux (UF6), étape préalable à l’enrichissement, a indiqué un diplomate. En septembre, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) avait adopté une résolution prévoyant un recours implicite au Conseil de sécurité – la Russie et la Chine s’étaient abstenues – mais, à la fin novembre, l’agence de sûreté nucléaire des Nations unies avait renoncé à le faire pour permettre la poursuite d’un dialogue sur la base d’une proposition russe. Moscou, principal fournisseur de technologie nucléaire au régime des mollahs depuis 1995, propose de fournir à l’Iran tout l’uranium enrichi nécessaire pour sa production d’électricité pour empêcher l’acquisition par Téhéran de toute technologie pouvant déboucher sur une application militaire.
La reprise de contacts entre l’Union européenne et l’Iran la semaine prochaine à Vienne a peu de chances de déboucher sur un accord sur le programme nucléaire iranien, mais pourrait convaincre Moscou de durcir sa position face à Téhéran, estiment des diplomates occidentaux. « Je crains que nous ne rencontrions les Iraniens que pour la forme », a ainsi indiqué un autre diplomate. «...