Rechercher
Rechercher

Actualités

Très prochainement : le « King Kong » du troisième millénaire Les sorties de la semaine

King Kong, de Peter Jackson Il y a encore quelques années, Peter Jackson était inconnu du public. Aujourd’hui, avec le succès de la trilogie The Lord of the Rings, le Néo-Zélandais bénéficie indéniablement d’une grande notoriété et surtout d’une grande crédibilité aux yeux des studios hollywoodiens. Pas surprenant que ces derniers lui aient permis de concrétiser son rêve d’enfant : réaliser un remake de King Kong. Entre réalité et fiction Fidèle à l’œuvre d’Ernest B. Schoedsack et M.C. Cooper, Jackson choisit de situer l’action dans les années 30. Il plonge donc le film dans les États-Unis (New York) de la Grande Dépression. Mais plonger le film dans les années 30 c’est également un moyen d’ancrer une histoire fantastique dans un monde réel, de permettre au spectateur de rentrer plus facilement dans l’histoire. En faisant appel aux technologies de pointe développées pour The Lord of the Rings, Jackson présente effectivement une reconstitution parfaite de l’époque. Si New York est la copie conforme des paysages urbains de 1933, l’île de King Kong (Skull Island) a été l’occasion de laisser libre cours à l’imagination du cinéaste et de son équipe. Le réalisme cède ici la place à un fantasque débridé, au numérique pur et dur. Les chiffres donnent le vertige. À titre d’exemple : 53 décors miniaturisés, des centaines de variétés de plantes numériques et des dizaines d’espèces d’arbres. Les personnages et leurs acteurs Ann Darrow, un personnage à la fois mélancolique et déterminé, est incarnée par l’excellente héroïne de Mulholland Drive, Naomi Watts. Si ce personnage reste plus ou moins fidèle à l’œuvre d’origine, celui de Carl Denham a cependant fait appel à un traitement différent. Jackson et ses collaborateurs présentent effectivement un Carl plus jeune, interprété par l’énergique Jack Black. Pour composer le rôle, ils ont d’ailleurs pris pour modèle le jeune Orson Wells. Après cette référence, l’équipe s’est tournée vers d’autres figures des années 30 en transformant le marin et aventurier Driscoll en dramaturge new-yorkais engagé. Une grosse pointure du cinéma américain incarne d’ailleurs ce personnage : Adrien Brody. La bête vue par Jackson Kong fut d’emblée conçu comme une création infographique, dans la lignée du Gollum de The Lord of the Rings. Le cinéaste s’est cependant bien tenu d’en faire une créature anthropomorphique. Le gorille est certes joué par un acteur, mais il se comporte comme un gorille ordinaire. Jackson a d’ailleurs fait de nouveau appel aux talents de l’acteur Andy Serkis (qui avait préalablement interprété Gollum) pour incarner le Kong. Si Gollum affichait des expressions et des émotions humaines, Kong devait rester en tout état de cause un gorille. C’est pourquoi les techniciens, en plus de doter la créature d’une musculature et d’un squelette de gorille, ont développé un programme informatique qui permet de transposer la plupart des expressions de l’acteur en « mimiques Kong », tout en respectant la nature simiesque du personnage. Cette technique permit ainsi au personnage d’exprimer une très large gamme d’émotions, de pensées et de réactions tout en gardant un solide ancrage animal. En résumé, que d’éléments, de noms, de chiffres, d’idées, de créatures et de personnages démentiels au service d’un mot, d’un seul : le spectacle ! Sortie prochainement The Family Stone, de Thomas Bezucha Bienvenue dans l’univers complètement déjanté de la famille Stone. Chaque personnage défend corps et âme un caractère bien trempé et 100% singulier. Voilà précisément ce qui caractérise l’ambiance générale du film de Thomas Bezucha, à savoir l’originalité. Revenons rapidement sur l’histoire avant de rentrer dans le vif du sujet : pour les Stone, famille fantasque et bohème, la période des fêtes est l’occasion de se réunir sous le même toit. Everett, le fils préféré, a décidé cette fois de venir accompagné de sa nouvelle petite amie, new-yorkaise jusqu’au bout des ongles. Avec délectation, les spectateurs découvrent une palette de personnages décalés mais crédibles, virulents mais attachants. À l’image de son affiche, The Family Stone fait un énorme doigt d’honneur à l’Amérique puritaine et proprette. Ici, les gens qui s’aiment s’injurient, parlent de sexe sans tabou et se font du mal. Mais tout cela est fait intelligemment, sans quoi le film ressemblerait à tous ces longs-métrages qui provoquent gratuitement pour le simple plaisir de provoquer. Le cinéaste se tient bien de tomber dans ce piège. Ici, la provocation est effectivement bien réfléchie et toujours justifiée. Tout comme l’humour, les dialogues sont travaillés au peigne fin. Le film bénéfice également d’un casting de rêve dont Sarah Jessica Parker, Diane Keaton, Craig T. Nelson, Luke Wilson et Claire Danes. Une dizaine de personnages constituent la famille Stone, cette drôle de tribu qui, en plus de nous amuser, parvient aussi à nous toucher. Bezucha manie en effet parfaitement le spectateur, le faisant passer du rire aux larmes avec une aisance et une rapidité surprenantes. Bien que légèrement perdus face à des hommes et des femmes hors norme et à un film mélo-rigolo, nous restons totalement séduits et enthousiastes. Empire ABC/Dunes/ St-Élie, Espace Sorties prévues pour le jeudi 22/12 (sous réserves) : - Harry Potter and the Goblet of Fire, de Peter Jackson, avec Daniel Radcliffe, Emma Watson et Rupert Grint. - Joyeux Noël, de Christian Carion, avec Guillaume Canet, Dany Boon, Diane Kruger, Benno Fürmann et Gary Lewis.

King Kong, de Peter Jackson

Il y a encore quelques années, Peter Jackson était inconnu du public. Aujourd’hui, avec le succès de la trilogie The Lord of the Rings, le Néo-Zélandais bénéficie indéniablement d’une grande notoriété et surtout d’une grande crédibilité aux yeux des studios hollywoodiens. Pas surprenant que ces derniers lui aient permis de concrétiser son rêve...