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Les Frères musulmans appellent à une alternance par la voie des urnes Moubarak nomme des femmes et des coptes à l’Assemblée égyptienne

Le président égyptien Hosni Moubarak a nommé cinq femmes, dont trois coptes, et deux autres hommes coptes sur le contingent de dix députés qu’il est autorisé à désigner comme députés à l’Assemblée, selon un décret paru hier. Ces nominations portent à six le nombre de représentants de la minorité copte, estimée entre 6 % à 10 % de la population, et à neuf le nombre de femmes à l’Assemblée, sur 454 députés. Un seul copte, le ministre des Finances Youssef Boutros-Ghali, a été élu aux législatives, marquées par une violence meurtrière. Le président égyptien Hosni Moubarak a d’ailleurs reconnu hier des « défauts » lors du scrutin, qu’il a néanmoins salué comme « un pas important pour la réforme politique et démocratique », et appelé tous les partis à en tirer les leçons. « Non seulement le PND, mais tous les partis politiques sont appelés à une étude approfondie des résultats positifs et négatifs des élections afin d’en tirer les leçons et améliorer leur performance à l’avenir », a-t-il affirmé. Par ailleurs, le chef spirituel des Frères musulmans égyptiens Mohammed Mehdi Akef a appelé dimanche soir à « une alternance par la voie des urnes », lors d’une réception de la presse au Caire pour présenter les députés de la confrérie. Pendant ce temps, plusieurs centaines de personnes ont participé à une manifestation au Caire pour célébrer le premier anniversaire du mouvement d’opposition Kefaya (Ça suffit), le premier à contester la légitimité du président Hosni Moubarak. « Nous sommes conscients d’avoir brisé des tabous et que d’autres mouvements ont pu profiter de l’atmosphère de liberté que nous avons créée, comme les Frères musulmans. Mais nous ne le regrettons pas, car nous considérons que la liberté est indivisible », a déclaré Georges Ishak, le coordinateur de Kefaya. « Une grande partie de la société civile, qui n’adhère pas aux idées des Frères musulmans, commence à agir et veut faire entendre sa voix », a-t-il souligné. Pour la première fois depuis l’accession au pouvoir de M. Moubarak, il y a 24 ans, Kefaya a osé s’attaquer directement au chef de l’État, exigeant qu’il renonce à briguer un cinquième mandat. En outre, le verdict du procès de l’un des chefs de file de l’opposition égyptienne, le chef du parti Ghad, Ayman Nour, accusé de falsification de documents officiels, sera prononcé le 24 décembre, a annoncé hier le juge après avoir entendu les ultimes plaidoiries des avocats des sept prévenus. Ayman Nour, 41 ans, détenu depuis une semaine, a pour sa part annoncé hier avoir entrepris une grève de la faim depuis 48 heures, « et je continuerai jusqu’à ce que j’en meure ».
Le président égyptien Hosni Moubarak a nommé cinq femmes, dont trois coptes, et deux autres hommes coptes sur le contingent de dix députés qu’il est autorisé à désigner comme députés à l’Assemblée, selon un décret paru hier. Ces nominations portent à six le nombre de représentants de la minorité copte, estimée entre 6 % à 10 % de la population, et à neuf le nombre de femmes...