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Environnement - La conférence de Montréal a entériné une série d’accords essentiels L’avenir de la lutte contre le changement climatique assuré in extremis

La conférence de Montréal a répondu aux espoirs des participants en garantissant, malgré les écueils, un avenir à la lutte contre le réchauffement climatique. Cette conférence mastodonte, qui a mobilisé près de 10 000 personnes pendant deux semaines et une centaine de ministres de l’Environnement depuis mercredi, a entériné une série d’accords essentiels à la survie du processus engagé à Rio en 1992, puis à Kyoto en 1997. Elle a réussi à rallier les États-Unis à l’idée d’une « coopération à long terme », et à assurer la pérennité du protocole de Kyoto en convainquant ses membres de réfléchir à de nouveaux engagements sur la réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre. « Maintenant, l’humanité est mieux équipée pour affronter le pire danger écologique qui nous menace », s’est enflammé, les larmes aux yeux, le président de la conférence, le ministre canadien de l’Environnement, Stéphane Dion, à la clôture des travaux samedi à l’aube. Malgré toute sa détermination, le navire a manqué de prendre l’eau à plusieurs reprises et le naufrage a menacé jusqu’à la dernière heure, quand il a fallu vaincre l’obstruction de la Russie juste après avoir levé celle des États-Unis. Le programme de travail était d’autant plus chargé que, pour la première fois, ce rendez-vous climatique annuel de l’ONU réunissait deux conférences en une, au titre de la Convention et au titre de Kyoto, entré en vigueur en février, ce qui a fortement compliqué les travaux en générant deux voies de négociations parallèles. Saluant une « réunion très réussie », la ministre britannique Margaret Beckett a également souligné « l’atmosphère très positive » dans laquelle elle s’était déroulée. Ce fut loin d’être toujours le cas, quand la présidence canadienne a dû, à la 25e heure, en appeler directement à Moscou pour ramener la délégation russe à une attitude plus constructive, selon des sources diplomatiques. Les États-Unis, voués aux gémonies pour leur hostilité à tout engagement international, ont finalement adhéré au principe d’un dialogue – certes, « non contraignant » – sur les futurs efforts à mener. Cette décision doit aussi permettre d’impliquer les pays émergents, comme la Chine ou l’Inde, dispensés d’objectifs contraignants par Kyoto, mais dont les économies en surchauffe gonflent leurs émissions de gaz polluants. En même temps, la conférence a validé une série de mécanismes d’application de Kyoto, adoptés en 2001 à Marrakech. Et elle a décidé de lancer des négociations pour fixer de nouveaux engagements aux États industriels (moins les États-Unis et l’Australie) qui ont ratifié Kyoto : ils devront continuer à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre au-delà de 2012, date d’échéance du traité.
La conférence de Montréal a répondu aux espoirs des participants en garantissant, malgré les écueils, un avenir à la lutte contre le réchauffement climatique. Cette conférence mastodonte, qui a mobilisé près de 10 000 personnes pendant deux semaines et une centaine de ministres de l’Environnement depuis mercredi, a entériné une série d’accords essentiels à la survie du processus...