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Actualités - CHRONOLOGIE

PÉTROLE - Réunion aujourd’hui des pays membres au Koweït L’Opep peu encline à rompre l’équilibre actuel du marché du brut

L’OPEP semble peu encline à modifier fondamentalement sa politique de production de pétrole lors de sa réunion d’aujourd’hui, les conditions de marché lui paraissant idéalement équilibrées pour l’instant, et l’économie mondiale bien portante malgré les cours élevés. Tous les ministres arrivés samedi et hier au Koweït pour la réunion de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) ont estimé probable ou souhaitable que le plafond actuel de production de 28 millions de barils par jour (mbj) soit maintenu en l’état. « Le plus probable est qu’il ne sera pas nécessaire de toucher au plafond de production ou au niveau de production », a déclaré hier le chef de file de l’OPEP, le ministre saoudien du Pétrole, Ali al-Nouaïmi. Le président du cartel, le ministre koweïtien de l’Énergie, cheikh Ahmed al-Fahd al-Sabah, avait déjà évoqué un consensus pour maintenir les quotas de production à 28 mbj et continuer à produire au niveau actuel, soit environ 30 mbj en comptant l’Irak (qui ne fait pas partie du système de quotas). Le Koweït, membre fondateur de l’OPEP, organise aujourd’hui sa première réunion depuis 1966, mais les analystes ne prévoient guère de suspense. Les pays membres sont visiblement satisfaits de la situation actuelle qui, avec un baril à quelque 60 dollars, soit le double du niveau de début 2003, leur garantit des recettes record, sans nuire selon eux à la santé de l’économie mondiale. M. al-Nouaïmi a ainsi souligné que « la principale inquiétude pour l’économie mondiale n’est pas tant le niveau des cours que sa volatilité ». L’OPEP n’a pas cessé de répéter que les consommateurs souffrent davantage des taxes élevées imposées par les gouvernements, surtout européens, sur les produits pétroliers que du prix effectif du pétrole. Le point d’interrogation de la réunion concerne en fait davantage la reconduction ou non, et sous quelle forme, de la mesure d’urgence décidée en septembre pour compenser l’impact des ouragans aux États-Unis, et qui expire à la fin de l’année. Il s’agissait de mettre à la disposition du marché, sur demande, la production supplémentaire que le cartel est encore capable de fournir, soit 2 mbj. Mais la formule n’a pas fait florès. « Pas un seul baril n’a été demandé », a affirmé le ministre saoudien, dont le pays aurait fourni l’essentiel de cet effort supplémentaire. L’Arabie saoudite est la seule à disposer d’importantes capacités de production inutilisées, même si ce brut est de moindre qualité et donc moins recherché. Plusieurs autres ministres se sont pourtant prononcés pour la reconduction de cette mesure, et le cartel devrait l’envisager, éventuellement avec une formule légèrement amendée, a indiqué le président de l’OPEP. Le ministre saoudien a déploré au passage que l’évolution des cours soit déconnectée des fondamentaux de l’offre et de la demande, et regretté que l’OPEP ne soit « plus que l’un des facteurs » influant sur les prix du pétrole parmi beaucoup d’autres. Quoi qu’il en soit, une réunion supplémentaire fin janvier ou début février paraît probable afin de permettre à l’OPEP de préparer le deuxième trimestre : le printemps dans l’hémisphère Nord se traduit généralement par une forte chute de la demande de pétrole et l’OPEP redoute que cela ne fasse chuter les cours.
L’OPEP semble peu encline à modifier fondamentalement sa politique de production de pétrole lors de sa réunion d’aujourd’hui, les conditions de marché lui paraissant idéalement équilibrées pour l’instant, et l’économie mondiale bien portante malgré les cours élevés.
Tous les ministres arrivés samedi et hier au Koweït pour la réunion de l’Organisation des pays...