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Ali Fayçal : La création d’une ambassade, un pas de plus vers l’assainissement et la normalisation

Membre du bureau politique du FDLP, Ali Fayçal ne diverge pas sur le fond de Souheil Natour, membre du comité central de la même formation. Allant dans le même sens, M. Fayçal affirme qu’il y a un besoin imminent de réorganiser les relations libano-palestiniennes dans le cadre d’une nouvelle vision politique qui puisse servir les intérêts des deux parties. Parmi ces intérêts communs, « l’application de la résolution 194 prévoyant le droit de retour des réfugiés palestiniens, un garde-fou qui sabote tous les effets du projet d’implantation en faveur duquel œuvrent certaines parties ». Parallèlement au dossier socio-économique, M. Fayçal, qui a pris part aux sessions de négociations entre les factions et le gouvernement libanais, défend la question de la représentation diplomatique de l’autorité palestinienne au Liban, qui pourrait, certes, prendre la forme d’un bureau de représentation qui existe déjà et qui n’a qu’à être réactivé. C’est la proposition libanaise que contestent les réfugiés, qui insistent pour l’ouverture d’une ambassade en bonne et due forme. Depuis un an, le Liban a accueilli 64 bureaux représentatifs de l’OLP, bénéficiant d’une immunité diplomatique. « Nous, nous voulons une ambassade ou une délégation générale qui soit représentative de l’autorité palestinienne », insiste Ali Fayçal, une manière pour lui d’officialiser la reconnaissance des pouvoirs en Palestine. La différence, explique-t-il, est une subtilité juridique, à savoir que le principe de représentation au sein d’un bureau est « pluraliste » alors qu’une mission diplomatique est représentée par la seule autorité reconnue. Une telle représentation sera en outre à même d’organiser des élections à « l’étranger », ce qui permettra aux réfugiés de participer à la vie politique de leur pays en élisant leurs représentants à partir de l’ambassade, « un acte de souveraineté » qui réduirait les multiples frustrations vécues par les Palestiniens du Liban. Certes, une ambassade signifierait un pas de plus vers l’assainissement et la normalisation des relations libano-palestiniennes, un saut qualitatif qui devrait venir couronner des négociations réussies, estime le responsable du FDLP. Même remontrance de la part des négociateurs palestiniens pour ce qui est des questions socio-économiques, que le chef du gouvernement, Fouad Siniora, « entend régler une par une et de manière sélective », souligne Ali Fayçal. Or « nous aspirons à un traitement définitif et sérieux des questions en rapport avec la vie quotidienne », dit-il en rappelant que le problème du droit de propriété des Palestiniens ne saurait être réglé partiellement. « M. Siniora a accepté le principe de la légalisation des propriétés acquises avant 2001 uniquement, ce qui ne résout en rien le problème de la densité de la population et de l’entassement des réfugiés dans les taudis », fait remarquer le militant. Malgré ces « obstacles », le responsable du FDLP reste « optimiste » quant au prochain round des négociations, qui devrait reprendre dès que les factions palestiniennes auront préparé leur document de travail sur chacun des volets évoqués. D’accord sur la majorité des questions de fond, les différentes formations continuent toutefois de diverger sur la question de la représentation à la table des négociations, une divergence qu’ils estiment « minime » par rapport au chemin parcouru. Je.J.
Membre du bureau politique du FDLP, Ali Fayçal ne diverge pas sur le fond de Souheil Natour, membre du comité central de la même formation. Allant dans le même sens, M. Fayçal affirme qu’il y a un besoin imminent de réorganiser les relations libano-palestiniennes dans le cadre d’une nouvelle vision politique qui puisse servir les intérêts des deux parties. Parmi ces intérêts...