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Douze tués dans des violences à travers le pays Amorce d’une réduction de la présence américaine en Irak

L’armée américaine a annulé le déploiement de deux brigades en Irak, amorçant un mouvement vers une réduction de ses effectifs dans le pays où la violence augmente à l’approche des législatives. Le déploiement de la 1re brigade de la 1re division d’infanterie de Fort Riley (Kansas), prévu en janvier, a été retardé, alors que celui de la 2e brigade de la 1re division blindée, actuellement au Koweït, a été suspendu, a indiqué un responsable de défense américain. Chacune des brigades compte environ 5 000 soldats. Les responsables américains ont multiplié les déclarations sur une réduction progressive des troupes déployées en Irak, mais un retrait définitif reste lié aux progrès réalisés par les forces irakiennes. L’armée américaine a prévu de retirer les troupes envoyées en renfort pour les législatives du 15 décembre et de revenir à 138 000 soldats, soit le niveau minimum depuis avril 2004. Actuellement, 160 000 militaires sont en Irak. Le secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld a déclaré espérer que « les conditions permettront des réductions de troupes. Nous espérons descendre à environ 137 000, et si les conditions le permettent, nous pouvons descendre en dessous ». D’autre part, le ministre de la Défense, Veselin Bliznakov, a annoncé hier que la Bulgarie évacuera d’ici à la fin de l’année les 334 soldats de son bataillon d’infanterie légère stationnés en Irak. Cette annonce signifie que Sofia, nouvel allié des États-Unis dans les Balkans, accélère son mouvement de retrait qui devait initialement s’étaler sur plusieurs mois. De son côté, le Premier ministre australien John Howard a indiqué hier que son pays maintiendrait sa présence militaire dans le sud de l’Irak tant qu’il le faudrait pour assurer la sécurité du contingent japonais. Malgré la forte présence militaire américaine en Irak et les multiples opérations lancées pour mater la rébellion et préparer le terrain aux élections, cette semaine a été particulièrement sanglante. Au moins 66 Irakiens ont péri dans deux attentats-suicide, perpétrés en 48 heures à Bagdad. Le premier a visé des policiers et des recrues à l’Académie de police et le second un autobus se rendant en pays chiite. Hier encore, douze Irakiens, dont des membres des forces de sécurité, ont été tués dans différentes attaques, selon des sources de sécurité. En outre, les forces américaines ont arrêté hier au nord de Bagdad un responsable de la police irakienne et cinq civils soupçonnés d’être liés à un attentat récent contre une patrouille de l’armée. Parallèlement aux violences, six Occidentaux restent otages en Irak et l’ultimatum lancé par les ravisseurs de quatre d’entre eux expire aujourd’hui. Un émissaire canadien, Ehab Lotayef, venu à Bagdad pour tenter d’obtenir leur libération, a indiqué qu’aucun contact n’avait pu être établi avec les ravisseurs. De leur côté, les autorités françaises ont dit n’avoir toujours pas de revendication concernant le Français Bernard Planche, enlevé lundi à Bagdad. Sur un autre plan, un religieux chiite a appelé hier les autorités irakiennes à arrêter les avocats américain Ramsey Clark et qatari Najib Nouaïmi, qui défendent le président déchu Saddam Hussein, en affirmant qu’ils sont entrés en Irak de « manière illégale ». Cheikh Mohammed Saleh al-Haïdari, considéré comme un représentant du grand ayatollah Ali Sistani, le plus prestigieux des chefs religieux chiites en Irak, a, en outre, souhaité en parlant du président déchu que « ce criminel soit châtié ». Il a estimé que les Irakiens devaient avoir de la patience et attendre le jugement de l’ancien maître absolu de l’Irak en réponse aux appels des chiites à exécuter Saddam Hussein dans les plus brefs délais sans jugement. Selon le religieux chiite, le procès permet aux « Irakiens de prendre connaissance des crimes » de l’ancien président. Enfin, le représentant du secrétaire général de l’ONU en Irak, Ashraf Qazi, a appelé hier le gouvernement local à ratifier la convention internationale contre la torture et à juger les auteurs de violations passées et présentes des droits de l’homme.

L’armée américaine a annulé le déploiement de deux brigades en Irak, amorçant un mouvement vers une réduction de ses effectifs dans le pays où la violence augmente à l’approche des législatives.

Le déploiement de la 1re brigade de la 1re division d’infanterie de Fort Riley (Kansas), prévu en janvier, a été retardé, alors que celui de la 2e brigade de la 1re division...