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Actualités - CHRONOLOGIE

DESIGN - Rétrospective à l’atelier Dastudio jusqu’au 23 décembre Joséphina Achi et Mirna Lahoud, une même ligne… de pensée

Elles ont la même vision de l’art, la même approche des arts appliqués ainsi qu’une sensibilité dédoublée de l’esthétique. Mirna Lahoud et Joséphina Achi, toutes deux diplômées en architecture, fêtent le cinquième anniversaire de la création de leur atelier – baptisé Dastudio –, en présentant une rétrospective de leurs travaux. Une manière de confirmer leur collaboration et d’aller de l’avant vers d’autres projets. Tout a commencé par un vif désir des deux architectes de conjuguer leurs efforts et d’exprimer les mêmes envies. Très fortement inspirées par l’École du Bauhaus et son enseignement, elles ont adopté, depuis la création de Dastudio, une même ligne de pensée dont elles ne s’écarteront plus jamais Des projets d’architecture au design industriel, en passant par la peinture, la sculpture et la création des meubles, Lahoud et Achi multiplient leurs activités en accordant même leurs discordances. «Il n’y a jamais eu de désaccords, souligne Joséphina Achi, mais si les points de vue sont parfois divergents, on s’emploie souvent à les faire converger.» Et de poursuivre: «Il n’y a pas un réel découpage dans l’exécution du travail ni des lois de partenariat, mais une sorte d’intimité intellectuelle.» Rapprocher théorie et pratique et établir une unité entre la conception de l’objet et sa fonction sont les impératifs qui dictent depuis cinq ans le travail des deux artistes. Tableaux et meubles d’appui Si les supports n’ont pas changé au cours des années, à savoir une épure au niveau du cadre et de son intérieur, la monochromie de couleurs ainsi que les formats qui ne constituent qu’une seule entité avec leurs sujets, les thèmes par contre ont évolué, «comme une douce évolution naturelle», précise Mirna Lahoud. Des compositions tridimensionnelles qui vont d’abord s’articuler sur le thème de la nature, où l’on peut voir, mises en scène, des matières biologiques sur fond de textures naturelles, des plantes sèches sur tableaux ou sur tables d’appoint. Une façon de «structurer le non structuré». Plus tard, ces composants naturels vont disparaître peu à peu, donnant lieu à une série récente de travaux. Basée sur une réflexion plus élaborée de l’interaction de l’homme et de l’espace qui l’entoure, cette série comporte des figurines humaines en résine qui, peu à peu, prendront la place des composants naturels. Une douce évolution Sur fond de feuille d’or qui tient lieu de lumière, et semblant sortir de nulle part, l’homme représenté fait face à son milieu naturel ou urbain. Le cercle vicieux, sorte de genèse de leurs œuvres récentes, rappelle l’importance de la forme géométrique ronde de la pensée asiatique et va se multiplier dans des bulles qui s’entrelacent, se découpent et se séparent, reflétant ainsi l’univers intérieur. «Les mesures des cadres ou des supports ne sont jamais fortuites, insiste Mirna Lahoud. Elles sont étudiées avec précision pour exprimer avec justesse le but et la fonctionnalité de l’objet.» Un sens de l’exactitude que les deux designers tiennent de leur formation d’architecte. Dans ces soliflores, supports métalliques en 90°, ces valets de nuit, bougeoirs à échelle humaine, ces étagères évidées et ces tables basses cubiques, gravées ou encore dans ces boîtes à rêves où figurent les formes chères à Klee, Kandinsky et Mondrian, c’est tout le parcours de Lahoud et de Achi qui y est contenu. Un parcours célébré dans cette rétrospective. Jusqu’au 23 décembre, à l’atelier Dastudio, centre Gemma. Colette KHALAF

Elles ont la même vision de l’art, la même approche des arts appliqués ainsi qu’une sensibilité dédoublée de l’esthétique. Mirna Lahoud et Joséphina Achi, toutes deux diplômées en architecture, fêtent le cinquième anniversaire de la création de leur atelier – baptisé Dastudio –, en présentant une rétrospective de leurs travaux. Une manière de confirmer leur...