L’État hébreu suspend les négociations sur la circulation entre la bande de Gaza et la Cisjordanie après l’attentat de Netanya Deux Palestiniens et un soldat israélien tués après une flambée de violence dans les territoires occupés

Deux activistes palestiniens ont été tués lors d’un raid israélien et un soldat israélien poignardé à mort dans une nouvelle flambée de violence hier, alors que l’État hébreu a décidé de suspendre les négociations sur la circulation entre la bande de Gaza et la Cisjordanie. Iyyad al-Najar, 28 ans, et Iyyad Qaddas, 27 ans, membres des Brigades des martyrs d’al-Aqsa liées au mouvement Fateh, ont été déchiquetés par une roquette tirée par un drone de l’armée israélienne sur une maison à Beit Lahya, dans le nord de la bande de Gaza. Ils se trouvaient dans une maison appartenant à un autre activiste d’al-Aqsa, qui a été grièvement blessé dans le raid. Deux autres Palestiniens, dont une enfant de quatre ans, ont également été blessés. Une porte-parole de l’armée a confirmé que l’aviation israélienne avait visé une maison dans laquelle se trouvait un « important membre des Brigades des martyrs d’al-Aqsa impliqué dans des attaques terroristes ». Quelques heures auparavant, un hélicoptère israélien avait tiré une roquette en direction d’un groupe d’activistes palestiniens dans la bande de Gaza, sans faire de blessé. En Cisjordanie, un soldat israélien a été tué à coups de couteau par un Palestinien au barrage militaire de Qalandya, entre Jérusalem et Ramallah. Cette attaque a été revendiquée par les Brigades des martyrs d’al-Aqsa. Ces violences interviennent deux jours après la reprise par Israël des liquidations ciblées d’activistes palestiniens, à la suite de l’attentat-suicide commis lundi par un kamikaze du Jihad islamique à Netanya, dans le centre d’Israël, qui a tué cinq Israéliens. Suite à cet attentat, Israël a gelé les discussions qui devaient permettre de fixer les conditions de passage de convois d’autobus palestiniens entre la Cisjordanie et la bande de Gaza. Selon un accord de principe conclu en novembre sous l’égide de la secrétaire d’État américaine, Condoleezza Rice, plusieurs convois d’autobus palestiniens devaient relier les deux régions tous les jours à compter du 15 décembre. Les Palestiniens souhaitent que tout Palestinien puisse circuler librement entre ces deux territoires, alors qu’Israël veut permettre uniquement aux Palestiniens de la bande de Gaza de gagner la Cisjordanie, en excluant les hommes âgés de 16 à 35 ans. Le quotidien israélien Haaretz a précisé que les Américains ont suggéré, dans un document de travail, d’organiser cinq convois de cinq autobus par jour pour transporter 1 800 Palestiniens, Israël voulant limiter la circulation à un convoi quotidien de cinq autobus pour 250 passagers. « Il s’agit d’une violation flagrante de l’accord sur les points de passage supervisé par Rice (...). Israël doit respecter cet accord », a affirmé le principal négociateur palestinien, Saëb Erakat. L’armée israélienne a par ailleurs arrêté avant l’aube plus d’une vingtaine de Palestiniens, la plupart membres du Hamas radical. En outre, le Jihad islamique a appelé hier le leader palestinien Mahmoud Abbas à libérer ses activistes arrêtés par les services de sécurité palestiniens depuis l’attentat meurtrier revendiqué par le groupe radical lundi en Israël.