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Les épouses et les veuves de personnalités politiques ou islamistes sur les rangs Un nombre record de femmes en campagne pour les élections palestiniennes

Un nombre record de femmes vont tenter de se faire élire au Parlement palestinien lors des élections législatives de janvier, notamment les épouses et les veuves de personnalités politiques de premier plan. Une loi adoptée en 2004 par le Conseil législatif palestinien (CLP) autorise un quota d’au moins 13 femmes au sein de cette instance de 132 sièges, soit 8 de plus que précédemment. Dans la foulée de cette nouvelle législation, un nombre sans précédent de femmes ont fait irruption sur la scène politique palestinienne. Ainsi, plusieurs femmes se sont présentées aux élections municipales en cours dans les territoires palestiniens, les premières depuis 28 ans. 139 femmes ont participé au premier tour de ce scrutin, tenu en Cisjordanie en 2004, enlevant 52 sièges dans les conseils locaux, soit 17 % du total de ces sièges. Un nombre tout aussi important de femmes, notamment des islamistes, devraient également participer aux législatives prévues le 25 janvier. « Les femmes au sein du Hamas ont joué différents rôles, en particulier dans les conseils municipaux, alors pourquoi pas au CLP ? » s’interroge Rasha Rantissi, veuve du chef du mouvement islamiste Hamas, Abdelaziz Rantissi, assassiné par Israël le 17 avril 2004. « Nous n’avons pas encore vu la liste, mais toutes les femmes du Hamas sont qualifiées pour y figurer et être candidates aux élections législatives », ajoute Mme Rantissi, interrogée par l’AFP à son domicile de Gaza. Selon des sources proches du mouvement radical, l’épouse d’un haut responsable du Hamas, Ismaïl Haniyeh, pourrait également se présenter au scrutin de janvier. Wafa Abdel Rahman, directrice de la publication Filastiniya et militante en faveur de l’augmentation du quota des femmes, affirme que les candidates n’ont pas nécessairement placé le droit des femmes au centre de leur plate-forme. « Rasha Rantissi ne se présente pas en tant que femme, mais comme l’épouse de quelqu’un qui a été tué par Israël », explique-t-elle à l’AFP. « Elle fait campagne en se fondant sur l’héritage de son mari. Une plate-forme de femme, cela ne fait pas partie du discours » du Hamas, précise-t-elle. Rantissi chercherait ainsi à marcher sur les traces de l’ancienne ministre Intisar al-Wazir, la veuve du numéro 2 de l’OLP Abou Jihad, assassiné par Israël en Tunisie, en 1988. « Nous nous battons depuis 2002 pour un quota de 20 % pour les femmes au sein du Parlement palestinien, c’est pourquoi ces élections sont très importantes », souligne Wafa Abdel Rahman. La semaine dernière, Fadoua Barghouthi, femme du leader de l’intifada Marwan Barghouthi, avait annoncé sa participation aux élections locales de décembre. « Avant l’introduction des quotas, peu de femmes étaient impliquées dans la vie politique », relève Mme Barghouthi. « Désormais, il y aura plus d’un millier de femmes au sein des conseils municipaux, puisqu’au terme de la loi, deux femmes doivent siéger dans chaque municipalité », ajoute-t-elle. Les femmes représentent quelque 47 % des 1,34 million d’électeurs inscrits dans les territoires palestiniens. Selon Mme Barghouthi, « cela aura certainement un impact sur le régime, car les femmes représentent la moitié de la population dans les territoires palestiniens, et nous sommes désormais représentées à la fois dans les conseils locaux et législatifs ». Hazel WARD/AFP
Un nombre record de femmes vont tenter de se faire élire au Parlement palestinien lors des élections législatives de janvier, notamment les épouses et les veuves de personnalités politiques de premier plan.
Une loi adoptée en 2004 par le Conseil législatif palestinien (CLP) autorise un quota d’au moins 13 femmes au sein de cette instance de 132 sièges, soit 8 de plus que...