Rechercher
Rechercher

Actualités

P-O - Washington et Tel-Aviv mettent en cause Damas Israël prépare une riposte ciblée contre le Jihad islamique après l’attentat de Netanya

Israël a renforcé hier son contrôle de la Cisjordanie en prélude à une riposte se voulant ferme, mais ciblée, à l’attentat-suicide perpétré par un kamikaze du Jihad islamique, qui a fait cinq morts et une quarantaine de blessés la veille à Netanya. Après les États-Unis, l’État hébreu a également fait porter hier une part de la responsabilité de l’attaque sur Damas. «Nous avons décidé d’agir de façon beaucoup plus élargie et offensive contre les infrastructures du Jihad islamique, nous ne céderons pas au terrorisme », a prévenu hier le ministre israélien de la Défense, Shaul Mofaz. Ce petit groupe radical palestinien a revendiqué l’attentat mené par un kamikaze devant un centre commercial de Netanya, au nord de Tel-Aviv, en affirmant qu’il visait à venger l’assassinat de plusieurs chefs du mouvement par Israël. Une quinzaine de personnes ont été arrêtées ces dernières heures par l’armée en Cisjordanie, dont des membres du Jihad ainsi que le père et trois frères du kamikaze de Netanya, Loutfi Abou Sada, un homme de 21 ans originaire d’un village proche de Tulkarem et cousin d’un dirigeant du Jihad. Israël a, par ailleurs, suspendu la délivrance des visas aux responsables palestiniens et devrait renforcer ses effectifs militaires près des frontières de Cisjordanie, a déclaré le chef de la diplomatie israélienne, Sylvan Shalom. Dans la bande de Gaza, l’offensive israélienne devrait se traduire par l’élargissement du champ de tirs de l’artillerie vers les secteurs d’où sont lancées les roquettes par des activistes palestiniens en direction du sud d’Israël, a indiqué un haut responsable israélien sous le couvert de l’anonymat. La population civile palestinienne, dont les habitations risquent d’être touchées, sera avertie de l’imminence des tirs d’artillerie afin qu’elle puisse évacuer les lieux à temps, a-t-il précisé. M. Shalom a néanmoins précisé qu’Israël ne comptait pas entrer à nouveau dans la bande de Gaza, qui a été évacuée en septembre après 38 années d’occupation. Un des proches collaborateurs de M. Mofaz, le général de réserve Amos Gilad, a, en outre, confirmé la reprise des éliminations ciblées en Cisjordanie. Ces opérations avaient été suspendues en Cisjordanie ces derniers mois, mais avaient continué dans la bande de Gaza. À Gaza, les dirigeants du mouvement intégriste ont débranché leurs téléphones portables de crainte que leurs signaux électroniques ne guident des missiles israéliens destinés à les frapper. Les services de sécurité palestiniens ont également tenté d’arrêter d’autres activistes du Jihad dans les camps de réfugiés voisins de Balata et Askar, mais ont dû y renoncer après s’être heurtés à des hommes armés, selon les mêmes sources. Le dirigeant palestinien Mahmoud Abbas a fermement condamné l’attentat « terroriste » et promis d’en arrêter les responsables. L’ambassadeur américain en Israël, Richard Jones, dans une déclaration à la radio publique, a affirmé après l’attentat de Netanya « qu’Israël avait tous les droits pour défendre ses citoyens et qu’il avait, à cet égard, le soutien des États-Unis ». L’ambassadeur a également pressé l’Autorité palestinienne d’agir contre les « groupes terroristes » en général et le Jihad islamique en particulier. De source proche de Sharon, on a également accusé la Syrie de partager la responsabilité des attentats du Jihad, rapportait hier le site Internet israélien Ynet News. Lundi, Washington avait demandé à Damas de fermer les bureaux du Jihad dans la capitale syrienne.
Israël a renforcé hier son contrôle de la Cisjordanie en prélude à une riposte se voulant ferme, mais ciblée, à l’attentat-suicide perpétré par un kamikaze du Jihad islamique, qui a fait cinq morts et une quarantaine de blessés la veille à Netanya. Après les États-Unis, l’État hébreu a également fait porter hier une part de la responsabilité de l’attaque sur Damas.
«Nous...