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Environnement - Ouverture aujourd’hui de la session ministérielle de la conférence de l’ONU Les négociations de Montréal sur le réchauffement climatique complètement bloquées

Les négociations en cours à Montréal sur l’avenir à long terme de la lutte contre le changement climatique étaient complètement bloquées hier, à quelques heures de l’arrivée d’une centaine de ministres de l’Environnement de la planète. Selon des sources diplomatiques, le ministre canadien de l’Environnement, Stéphane Dion, qui préside la conférence de Montréal, a convoqué hier une réunion de 30 pays-clés pour tenter de sortir de l’impasse. Les trois principaux camps aux négociations (Union européenne, États-Unis, G 77 regroupant les pays en développement et les grands pays émergents) y sont représentés. Aujourd’hui, doit s’ouvrir dans la métropole québécoise la session ministérielle de la conférence de l’ONU sur le changement climatique, qui a débuté le 28 novembre et s’achèvera vendredi. Les tractations sont entrées dans une phase particulièrement intense à l’approche de la dernière ligne droite. L’avenir de la lutte internationale contre l’effet de serre est discuté dans les deux formats de la conférence de Montréal, qui est à la fois une réunion de suivi de la Convention climat de l’ONU (1992) et la première rencontre de suivi du protocole de Kyoto (1997). Il s’agit de savoir si les engagements de caractère général du premier accord climat de l’ONU et les engagements spécifiques de réduction des gaz à effet de serre imposés aux pays industriels par Kyoto, à l’échéance de 2012, doivent être reconduits, durcis et élargis à certains pays du Sud après cette date, compte tenu de l’accélération du changement climatique. Une négociation s’est donc engagée à Montréal sur cette disposition, mais elle ne progresse guère, indiquent les mêmes sources, précisant que 2 sessions restreintes y ont été consacrées lundi, dont l’une s’est terminée tard dans la nuit. Les États-Unis, ayant rejeté Kyoto, n’y assistent qu’en observateurs. De son côté, le G 77, emmené par une déléguée philippine expérimentée et jugée particulièrement dure, fait valoir que la discussion de nouveaux engagements post-Kyoto doit viser uniquement les pays industriels. Appuyé par les Européens et le Japon, M. Dion a annoncé d’emblée qu’une « coopération aussi large que possible » à la lutte contre l’effet de serre devrait être recherchée après 2012. Il a donc organisé une négociation parallèle sur « l’action future » dans le cadre de la Convention, en vue d’impliquer les États-Unis, qui ont ratifié ce traité, et les gros pays émergents comme la Chine, l’Inde et le Brésil. La réunion d’hier s’inscrivait dans le cadre des travaux sous la Convention (et non dans le cadre du protocole). Critiquant l’attitude de leur gouvernement, près du quart des sénateurs américains ont demandé lundi au président George W. Bush de participer aux discussions ou au moins de ne pas faire de l’obstruction. De leur côté, des organisations écologistes estiment que c’est une « erreur stratégique » que d’essayer de ramener les États-Unis à la table des négociations et qu’il faut progresser sans eux.
Les négociations en cours à Montréal sur l’avenir à long terme de la lutte contre le changement climatique étaient complètement bloquées hier, à quelques heures de l’arrivée d’une centaine de ministres de l’Environnement de la planète. Selon des sources diplomatiques, le ministre canadien de l’Environnement, Stéphane Dion, qui préside la conférence de Montréal, a convoqué...