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CIMAISES - Jusqu’au 7 décembre, à la galerie V&A Les « poussières de vie » de Claire Chevolleau

À la galerie V&A, où elle expose jusqu’au 7 décembre une série d’œuvres récentes, Claire Chevolleau dévoile des univers différents. Intérieurs ou imaginaires, ils sont teintés de nostalgie et expriment, en peinture, un monde de poésie dans lequel l’artiste aurait trempé sa plume si elle avait été écrivain. Avec un pinceau et des couleurs, Claire Chevolleau ne cesse de traduire son univers intérieur. Mais si elle dit savoir vivre sans le mot, la peinture occupe, par contre, toute sa vie. « Mon art n’est pas un travail, dit-elle, mais une récréation où je ne sens ni le poids de la fatigue, ni celui du temps qui passe.» Malgré une carrière internationale où elle multiplie les expositions, une vie familiale, une galerie et des centaines de tableaux, Claire Chevolleau garde encore la même transparence et la même énergie que déployait une certaine Claire, née Duverger, venue de son Bordeaux natal s’installer au Liban à l’âge de quinze ans. Un album d’images Dans son atelier où elle peint avec fougue et boulimie, souvent la nuit, l’artiste s’intériorise et s’enfonce dans les sous-bois pour y ressortir avec des images, véritables « cartes postales de son enfance ». Par petites touches subtiles et colorées, elle fait revivre, sur toiles, un monde bucolique qui l’habite encore. En petites lucioles, la lumière s’accroche sur les canevas et décline en un pointillé intense. Des rêveries d’enfance qui se traduisent aussi par des poupées couleur tendresse. Diaphanes ou roses comme des bonbons, en robes à crinoline et aux cheveux bouclés, elles semblent émerger des pages jaunies de la Comtesse de Ségur. Des pépites de poudre d’or éclairent l’œuvre, comme des éclats d’une mémoire enfouie ou « des poussières de vie», dit l’artiste. Coups de cœur de Chevolleau, ces poupées, sa récente création, sont radieuses et annoncent la fête. Imaginaire en rouge et or Ailleurs, sur diptyques ou triptyques en bois, couverts de feuille d’or, femmes fleurs ou femmes chrysalides envahissent l’espace. Tout droit sorties de l’imaginaire de l’artiste, leurs cheveux, tels des épis de blé, abritent des coquelicots ou des oiseaux.« Sur ces panneaux, la femme s’apparente à la nature. Toutes deux nourricières, elles occupent dans mon esprit une place importante et sont les supports de mon œuvre. Mais contrairement aux autres toiles, l’univers y est complètement inventé », dit-elle. Imaginaire onirique, que sous-tendent des couleurs ocre et rougeâtre, dans lequel s’étirent des femmes à l’allure gracile. Un synthétisme de formes et de couleurs pour des œuvres que Claire Chevolleau a brodé avec joliesse et minutie. Une manière à elle de ressusciter une certaine poésie qu’on croyait disparue. Colette KHALAF
À la galerie V&A, où elle expose jusqu’au 7 décembre une série d’œuvres récentes, Claire Chevolleau dévoile des univers différents. Intérieurs ou imaginaires, ils sont teintés de nostalgie et expriment, en peinture, un monde de poésie dans lequel l’artiste aurait trempé sa plume si elle avait été écrivain.
Avec un pinceau et des couleurs, Claire Chevolleau ne cesse de...