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Les enlèvements, lot quotidien des Irakiens

Cinq Occidentaux ont été enlevés ces derniers jours en Irak, rappelant que ce risque n’a pas diminué dans le pays et que personne n’est épargné, et en premier lieu les Irakiens. Ces enlèvements redonnent un brutal coup de projecteur sur les rapts en Irak. C’est cependant une réalité quotidienne pour les Irakiens. Le nombre d’Irakiens enlevés – notamment des enfants – est sans commune mesure avec celui des étrangers. Les estimations vont de plusieurs centaines à plusieurs milliers d’Irakiens kidnappés depuis deux ans. « Dans la grande majorité des cas, les victimes des enlèvements sont des Irakiens, et le motif, c’est l’argent », a indiqué hier un employé d’une société de sécurité en Irak. Selon lui, il s’agit d’un phénomène qui ne s’est jamais interrompu. « Il y a des groupes qui cherchent en permanence quelqu’un à enlever et qui ne sont pas motivés idéologiquement, mais uniquement financièrement », a-t-il dit. Les Irakiens enlevés appartiennent généralement à des milieux modérément aisés ou disposant de quelques ressources, et leur libération intervient contre rançon. Parmi les personnes victimes d’enlèvements figurent également des Égyptiens, des Jordaniens, des Iraniens, des Libanais et des Marocains. Les enlèvements sont assez souvent le fait d’anciens militaires ou membres de services de renseignements. Ceux-ci se sont retrouvés sans ressources lorsque les États-Unis ont dissous l’armée en 2003, et, après avoir participé un temps à la rébellion armée, ils se sont reconvertis dans le rapt. « S’il a moins été question (de rapts) d’Occidentaux au cours des derniers mois, c’est que les cibles étrangères ont pratiquement disparu: soit elles sont protégées, soit elles ont quitté l’Irak », a précisé l’employé d’une société de sécurité. Selon lui, il est aujourd’hui « exceptionnel que des étrangers vivent et se déplacent sans protection au milieu de la population irakienne ». Pour les étrangers, la grande prise de conscience des dangers encourus en Irak est intervenue après les enlèvements des « deux Simone » italiennes, Simona Torretta et Simona Pari, et des journalistes français Christian Chesnot et Georges Malbrunot, à la fin de l’année 2004, selon les observateurs à Bagdad.
Cinq Occidentaux ont été enlevés ces derniers jours en Irak, rappelant que ce risque n’a pas diminué dans le pays et que personne n’est épargné, et en premier lieu les Irakiens. Ces enlèvements redonnent un brutal coup de projecteur sur les rapts en Irak. C’est cependant une réalité quotidienne pour les Irakiens. Le nombre d’Irakiens enlevés – notamment des enfants – est...