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VIENT DE PARAÎTRE Les nouveautés de Dar an-Nahar

En un fier et riche trilinguisme, usant en toute liberté aussi bien de l’arabe que de l’anglais ou du français, l’édition libanaise à Beyrouth va bon train. Une multitude de livres, allant du roman à la poésie, en passant par les essais, toutes disciplines confondues, offrent déjà les étrennes de fête de fin d’année… Trois nouvelles parutions aux éditions Dar an-Nahar sont déjà en librairie. «Judas l’Escariote, le traître innocent», de Melhem Riachy Une personnalité répugnante, qui a été négligée par les historiens depuis plus de deux mille ans. Judas l’Escariote, traître parmi les traîtres, n’a pas fini de soulever l’horreur de la perfidie et la bassesse humaine, lui qui a livré pour quelques deniers son maître, Jésus. Traduit de l’arabe à l’anglais par Nicolas Ziadeh, Judas Iscariot, the Innocent Traitor jette la pleine lumière sur le fils de Simon devenu le symbole de la plus abjecte et malheureuse trahison de l’histoire de l’humanité. Ayant préféré la vanité de la puissance matérielle à l’élévation de l’esprit, Judas, après avoir livré le Christ à ses détracteurs, a jeté les minables et s’est pendu en guise de remords et d’autopunition. En ce temps-là, Jésus priait pour son pardon, alors qui sommes-nous pour condamner ? Un livre non apologétique, mais d’une grande mansuétude humaine, d’une grande beauté analytique, afin de mieux découvrir un personnage cerné de noir. Un profil inédit peut-être de Judas que restitue avec talent la plume incisive et inspirée de Melhem Riachy. «Al-Kiyam ila Ayn ?» sous la direction de Jérôme Bendi Un livre de réflexion qui a groupé de nombreux penseurs pour parler des valeurs. Valeurs contemporaines en crise qui traversent le XXIe siècle en quête de force d’appui et de nouvelles références.Textes signés par d’éminents intellectuels européens tels Paul Ricœur, Jean Derrida, Jean Baudriard, Axel Kahn, Paul Kennedy, Edgar Morin, Alain Touraine et bien d’autres…Textes traduits en arabe par Zahida Darwiche Jabbour et Jean Jabbour pour jeter un éclairage percutant sur la crise des valeurs. Al-Kiyyam ila Ayn? (Vers où vont les valeurs?) est un ouvrage pour universitaires et intellectuels qui tentent de dégager le sens d’une vie à toute activité humaine. Technologie, notion mondialiste, appartenance religieuse, culture et civilisation, autant d’éléments pour s’entretenir des valeurs d’un modernisme outrancier qui perd ses repères tout en tendant vers des contrats sociaux inédits. On s’interroge non seulement sur le parcours des valeurs mais aussi de ce qu’on en fait! «Du chant de la terre aux critiques acerbes», de Georges Yammine Un coffret somptueux, groupant quatre plaquettes, où poésie et prose ont la part belle (en édition de luxe), apparaît à ses lecteurs sous l’aspect d’un amant de la littérature arabe où le verbe a des familiarités populaires. Rappel d’un parcours que certains ignorent peut-être. Né en 1955 à Zghorta, au Liban-Nord, et décédé en août 2000. Poète, journaliste et critique tout en assumant ses fonctions d’époux et de père. Féru de la langue arabe, dont il est détenteur d’une licence en littérature, Georges Yammine a été directeur de radio ainsi que de l’Agence nationale d’information au Nord, en 1987. Il fut critique littéraire et artistique au Nahar ainsi qu’auprès d’autres quotidiens. Il a écrit des chansons d’amour (mais également des «mawalls», des hymnes et des cantiques), dénonçant aussi la misère et les frustrations du petit peuple. L’enfance le touchait. Ce qui l’a incité à écrire le scénario d’un film, Amani Taht Kaws el-Kazah (Amani sous l’arc-en-ciel), pour enfants (textes et musique). Fait unique dans les annales cinématographiques au pays du Cèdre. Par ailleurs, il a fondé pour la diaspora libanaise dans les pays d’émigration une revue spéciale en son genre, baptisée Silatt (Lien).Aujourd’hui, par le biais de ce coffret, on retrouve certains de ses écrits poétiques dont Khayt el-Sila (Fil de lien), Niktat Fil Faragh (Un point dans le vide), Rahou el-Ghajar (Les tziganes sont partis) et un recueil de textes émouvants et magiques sur l’enfance, Sabyon Fi Kasr el-Sahirat (Un garçon dans le palais de la magicienne). Autant d’expressions en un arabe parfois châtié mais souvent à la fois populaire et vibrant, où la poésie, le rêve et le chant ont des résonances empreintes de douceur et d’un certain charme, où l’enfance reste un domaine sacré et magique. E. D.

En un fier et riche trilinguisme, usant en toute liberté aussi bien de l’arabe que de l’anglais ou du français, l’édition libanaise à Beyrouth va bon train. Une multitude de livres, allant du roman à la poésie, en passant par les essais, toutes disciplines confondues, offrent déjà les étrennes de fête de fin d’année… Trois nouvelles parutions aux éditions Dar an-Nahar sont...