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Pakistan - Multiplication des cas de pneumonie infantile Avec l’hiver, les maladies frappent les rescapés du séisme au Cachemire

Avec l’arrivée de l’hiver, des centaines de cas de pneumonie, touchant notamment des enfants, ont été enregistrés dans le nord du Pakistan, confirmant les craintes de l’ONU d’une seconde vague de décès après le séisme dévastateur du 8 octobre. «Les cas de pneumonie se répandent chez les enfants, selon toutes les données que nous avons reçues de divers endroits », a expliqué hier à l’AFP Sardar Mahmood Khan, responsable des services de santé du district de Muzaffarabad, la capitale du Cachemire pakistanais, ravagée par le séisme. « Nous recevons des centaines de cas de diverses zones », a-t-il ajouté. « L’hiver est très dur cette année. Il n’y a pas de vrais abris, pas de vêtements chauds et la nourriture n’est pas assez riche pour les enfants », a expliqué le responsable pakistanais. Un responsable des Nations unies avait fait état lundi des premiers décès de deux enfants des suites de pneumonie, à Muzaffarabad et, plus au nord-ouest, dans un village proche de Balakot, l’autre grande ville dévastée par le tremblement de terre qui a fait plus de 73 000 morts au Pakistan. Il avait également rapporté la mort d’un adulte décédé des suites d’une hypothermie, dans un hôpital de campagne des Nations unies à Bagh, au sud-est de Muzaffarabad. Depuis le week-end, la neige est tombée sur les hauteurs environnant Muzaffarabad, située à 700 mètres d’altitude, rendant les conditions de survie encore plus dures et les opérations de secours très difficiles. Les pluies sont fréquentes et les températures nocturnes tombent en dessous de zéro degré centigrade dans les zones de montagne affectées par le tremblement de terre, d’une superficie équivalente à celle de la Belgique. Depuis plusieurs semaines, les Nations unies et plusieurs organisations humanitaires ont mis en garde la communauté internationale contre les risques d’une seconde vague de décès avec l’arrivée de l’hiver himalayen, qui rend encore plus précaires les conditions de survie des rescapés et compliquent les opérations de secours, notamment par hélicoptères. Paralysées dimanche et lundi matin par le mauvais temps, les rotations de dizaines d’hélicoptères ont pu reprendre lundi après-midi et se poursuivaient hier. Selon le chef des opérations de l’ONU, il existe « une impression trompeuse de sécurité » après la conférence internationale des donateurs qui s’est engagée, le 19 novembre à Islamabad, à apporter une aide financière de près de 6 milliards de dollars pour la reconstruction du pays. « Cet argent ne sert pas aux secours, il n’apporte pas de tentes », a-t-il souligné. « L’hiver et la nature nous lancent un rappel à l’ordre : il faut se concentrer sur les opérations de secours pour sauver des vies, on reconstruira après », a-t-il affirmé.
Avec l’arrivée de l’hiver, des centaines de cas de pneumonie, touchant notamment des enfants, ont été enregistrés dans le nord du Pakistan, confirmant les craintes de l’ONU d’une seconde vague de décès après le séisme dévastateur du 8 octobre.
«Les cas de pneumonie se répandent chez les enfants, selon toutes les données que nous avons reçues de divers endroits », a...