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Caucase Les Tchétchènes élisent dans le calme les députés de leur Parlement local

Les Tchétchènes votaient hier dans le calme pour élire leur premier Parlement local depuis huit ans lors de législatives présentées par le Kremlin comme ultime étape de la « normalisation » politique, mais qualifiées de « parodie » par les ONG. Bureaux de vote gardés par des hommes en armes et des blindés, villages souvent vides : près de 600 000 électeurs tchétchènes, dont quelque 34 000 soldats ou officiers des forces fédérales basées dans la république, étaient appelés à choisir les 58 députés de leur Parlement local. Cinq officiers russes font partie des quelque 350 candidats, parmi lesquels de nombreux fonctionnaires de l’Administration prorusse. Dès 08h00 heure locale (05h00 GMT), les Tchétchènes se rendaient dans les bureaux de vote de cette république russe toujours en proie à des actes de guerre, attentats et exactions, plus de six ans après l’entrée des troupes fédérales et le début de la seconde guerre tchétchène. À la mi-journée, le président tchétchène Alou Alkhanov a annoncé à Tsentoroï (Est), fief du clan Kadyrov, que les élections étaient valides, le taux de participation minimale de 25 % ayant été atteint. Trois mines télécommandées ont été désamorcées après le passage du convoi du président tchétchène, ont rapporté plusieurs médias russes, dont le journal en ligne Gazeta.ru et les télévisions nationales. Le Kremlin et le gouvernement tchétchène prorusse ont eu à cœur depuis un an de présenter ces législatives comme un pas supplémentaire et définitif vers le retour à une vie normale, après l’adoption en mars 2003 d’une Constitution et deux présidentielles en octobre 2003 et août 2004. Dans Grozny, de grandes affiches électorales du parti pro-Kremlin, Russie Unie, vantaient « Pour le bien du peuple et l’honneur de la République tchétchène ». Les affiches du Parti communiste, mais aussi du parti de l’opposition libérale SPS couvrent elles aussi les immeubles éventrés de la ville, donnant une impression de multipartisme, factice selon les ONG russes qui ont dénoncé une « parodie » d’élections, « sous la menace des fusils ». Et l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a refusé d’envoyer des observateurs pour des « raisons de sécurité ».
Les Tchétchènes votaient hier dans le calme pour élire leur premier Parlement local depuis huit ans lors de législatives présentées par le Kremlin comme ultime étape de la « normalisation » politique, mais qualifiées de « parodie » par les ONG. Bureaux de vote gardés par des hommes en armes et des blindés, villages souvent vides : près de 600 000 électeurs tchétchènes, dont...