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Référendum - Vers une réduction des pouvoirs du président et l’autorisation de la double nationalité La réforme constitutionnelle approuvée en Arménie, l’opposition dénonce les fraudes

Les Arméniens se sont prononcés hier en faveur d’une réforme constitutionnelle voulue par le pouvoir, d’après un sondage sorti des urnes. Soutenu par le Conseil de l’Europe et destiné à renforcer le Parlement face au président, ce référendum est cependant boycotté par l’opposition qui a dénoncé des fraudes et appelé à manifester aujourd’hui. Dès 08h00 heure locale (04h00 GMT), les 2,3 millions d’électeurs étaient appelés à adopter ou rejeter un texte qui prévoit une réduction des pouvoirs du président au profit du Parlement et du gouvernement, des garanties renforcées d’indépendance du système judiciaire. Le projet introduit également l’abolition de l’interdiction de la double nationalité, ouvrant aux millions d’Arméniens de la diaspora la possibilité d’obtenir un passeport arménien. Le président Robert Kotcharian a voté dans la matinée dans une école de la capitale Erevan, se refusant à tout pronostic sur l’issue du scrutin. Le chef de la commission électorale, Garegin Azarian, a déclaré à la télévision nationale que 64 % des inscrits avaient voté, soit une participation bien supérieure aux 33 % requis pour valider le scrutin. Les résultats définitifs de ce scrutin sont attendus aujourd’hui. L’opposition, qui rassemble 18 partis et organisations non gouvernementales (ONG), avait appelé les électeurs à boycotter le vote qui légitimerait, selon elle, un pouvoir « élu lors d’un scrutin frauduleux ». Artak Zeinalian, porte-parole de l’opposition, a déclaré que, d’après des observateurs, la participation n’était que de 16,3 %. « Les bureaux de vote n’ont jamais été aussi vides », a déclaré le leader de l’opposition Vazgen Manoukian lors d’une conférence de presse. « Nos observateurs ont déjà enregistré des violations, par exemple certains continuent à faire de la propagande à l’entrée des bureaux de vote et des responsables des bureaux mettent eux-mêmes des bulletins dans les urnes, a-t-il ajouté. Les autorités n’ont jamais truqué les résultats de manière aussi cynique. » Amar Sargsian, un autre responsable de l’opposition, a déclaré qu’une manifestation aurait lieu aujourd’hui sur la place de la Liberté d’Erevan. « Le peuple d’Arménie doit choisir entre une répartition équilibrée des pouvoirs et un régime présidentiel fort », avait déclaré de son côté le président Robert Kotcharian, ajoutant qu’il respecterait le choix des électeurs. L’Arménie a organisé ce référendum sur demande du Conseil de l’Europe dont les experts ont participé à l’élaboration du texte et dont 18 observateurs suivaient dimanche la consultation. « C’est une occasion pour les Arméniens de montrer leur attachement à l’Europe », avait déclaré avant le scrutin le président de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, René van der Linden. Le oui au référendum est important pour le pouvoir de Robert Kotcharian, qui avait connu un revers en 2003 quand le Conseil de l’Europe avait pris des sanctions à l’égard d’Erevan après l’invalidation d’un premier référendum sur la question en raison d’une participation insuffisante.
Les Arméniens se sont prononcés hier en faveur d’une réforme constitutionnelle voulue par le pouvoir, d’après un sondage sorti des urnes. Soutenu par le Conseil de l’Europe et destiné à renforcer le Parlement face au président, ce référendum est cependant boycotté par l’opposition qui a dénoncé des fraudes et appelé à manifester aujourd’hui.
Dès 08h00 heure locale (04h00...