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THE BALLAD OF JACK AND ROSE Rebecca Miller Le troisième film de Rebecca Miller (fille d’Arthur Miller) ressemble étrangement aux pièces de son illustre père. Du cadre idyllique où évoluent les deux protagonistes, la réalisatrice tire un drame familial sombre et désespéré. C’est avec le quotidien de personnages marginaux qu’elle décrit avec talent la perte des idéaux et repères sociaux. C’est l’histoire de Jack (Daniel Day-Lewis), ancien hippie qui, après la disparition de sa femme et la défection de ses compagnons d’utopie, est obligé d’élever seul sa fille Rose. Leur relation est exclusive, intense et très attachante pour le spectateur. Mais l’arrivée de Kathleen et de ses deux fils, à la demande de Jack, va bouleverser l’univers de Rose, qui va se révolter contre cet envahissement. Ce film très intimiste est un dense concentré d’émotions. LAST DAYS Gus Van Sant Au beau milieu d’une forêt, un homme arpente les chemins, se baigne dans un lac et campe sous les étoiles. Il s’appelle Blake (ou Kurt, si vous préférez). C’est une star du rock et il a décidé de se replier sur lui-même pour échapper au poids de la célébrité, du succès et au sentiment d’isolement croissant qui le hante. Réfugié dans une maison au milieu des bois, il tente d’échapper à sa vie, son entourage et ses obligations. Il regarde, écoute et attend la délivrance... Petit frère d’Elephant et de Gerry, les deux précédents films de Gus Van Sant, Last Days parle une fois de plus de la mort et de la mélancolie. Grâce au talent du réalisateur américain, on pénètre dans l’esprit du héros. Michael Pitt, qui incarne à la perfection le chanteur de nirvana Kurt Cobain, est saisissant ! Un trip hypnotisant, une ballade sublime sur le mal-être, un bel hommage. L’EMPIRE DES LOUPS Chris Nahon Anna Heymes, épouse d’un haut fonctionnaire, souffre de crises d’amnésies pendant lesquelles elle ne reconnaît même pas son mari. Dans le même temps, dans le 10e arrondissement de Paris, la police est confrontée à une série de terribles meurtres de jeunes immigrées clandestines turques. Le jeune capitaine qui est chargé de l’enquête n’avance pas. Il est obligé de faire appel à Jean-Louis Schiffer (Jean Reno), ancien policier à la réputation violente et corrompue. Chris Nahon voulait faire quelque chose de nouveau dans le domaine du polar français. Si, au début de son film, on pense qu’il a plutôt réussi, on réalise très vite que le film est en fait une succession de clichés du genre. Dommage, parce que le sujet était bien amorcé.