Rechercher
Rechercher

Actualités

Un membre influent du Comité des ulémas sunnites défend la « résistance » à Bagdad Les autorités irakiennes préparent une riposte massive après une semaine sanglante

À l’issue d’une semaine au cours de laquelle plus de 180 Irakiens sont morts dans des actes de violence, les autorités irakiennes se préparent à lancer des opérations d’envergure pour mettre fin aux attentats sanglants des groupes rebelles. «Nous allons frapper avec force contre les foyers de terrorisme dans les différentes provinces », a déclaré le ministre de l’Intérieur, Bayane Jabr Soulagh, dans une conférence de presse jeudi. Au même moment, 30 Irakiens trouvaient la mort dans l’explosion d’une voiture piégée devant l’hôpital de Mahmoudiyah, à une vingtaine de kilomètres au sud de la capitale. Selon les services de sécurité irakiens, l’objectif de cette tuerie était en fait un détachement militaire américain. Un autre attentat à la voiture piégée a encore été commis dans la soirée de jeudi à Hilla, à 100 km au sud de la capitale, faisant trois morts et 13 blessés dans une rue commerçante de la ville. « Nous allons engager 10 000 hommes et un millier de véhicules militaires dans ces opérations, avant ou après les élections » du 15 décembre, a ajouté le ministre de l’Intérieur. Ces élections législatives sont la dernière étape de la transition politique en Irak, après le renversement de Saddam Hussein en avril 2003. Les forces américaines et l’armée irakienne viennent de conclure une opération d’envergure – « Rideau d’acier » – de trois semaines, dans la vallée de l’Euphrate, le long de la frontière syrienne, afin précisément de détruire les bases rebelles avant les élections. Selon le général Rick Lynch, porte-parole des forces de la coalition dirigée par les États-Unis, 700 rebelles ont été tués et 1 500 capturés dans l’ouest de l’Irak depuis la mi-septembre. Toutefois, la fréquence des attentats ne baisse pas et les plus sanglants sont souvent revendiqués par le sunnite jordanien Abou Moussab al-Zarqaoui, chef d’el-Qaëda en Irak, ou par ses alliés, qui sont accusés de vouloir provoquer un conflit confessionnel entre sunnites et chiites en Irak. Ainsi, il y a une semaine, des attentats-suicide dans deux mosquées de Khaneqin, à la frontière iranienne, ont fait 78 morts parmi les fidèles chiites. Hier, une voiture piégée a été désamorcée près d’un lieu de prière chiite, au sud de Bagdad, selon la police. Un certain nombre de responsables ou de hauts cadres sunnites ont de leur côté été assassinés, comme le chef tribal tué de nuit, chez lui, à Bagdad, cette semaine avec quatre membres de sa famille. Un membre influent du Comité des ulémas sunnites en Irak, cheikh Mahmoud Mehdi al-Soumaydaï, a affirmé hier que « la résistance » n’est pas du « terrorisme ». Dans son prêche à la mosquée Oum al-Qoura, dans l’ouest de Bagdad, il a souligné que « la résistance à l’envahisseur est une chose naturelle et un droit légitime ». Les principales forces politiques irakiennes, réunies au Caire le week-end dernier, ont accepté le principe de la « résistance » et condamné « le terrorisme contre les civils, institutions civiles, humanitaires et les lieux de culte », sans mentionner les soldats. Hier, un civil a été tué et 3 ont été blessés à Samarra (125 km au nord de Bagdad) par l’explosion d’un engin piégé au passage d’une patrouille de police, selon le capitaine de la police Mouyasser Mohammed. À Mossoul (Nord), des inconnus armés ont enlevé jeudi après-midi Ibrahim Saleh Osmane, membre du Parti démocratique du Kurdistan (PDK, de Massoud Barzani), selon le général de police Saïd al-Joubouri. « Son corps a été retrouvé quelques heures plus tard, avec des impacts de balles, dans l’est de la ville », a-t-il indiqué hier. D’autre part, un soldat américain qui conduisait un char Abrams a été tué jeudi dans les quartiers sud de Bagdad, victime d’un accident lorsque son engin s’est retourné, a annoncé le commandement américain. Le nombre de soldats américains tués en Irak depuis 2003 s’élève à 2 111, selon un bilan de l’AFP basé sur les chiffres du Pentagone.

À l’issue d’une semaine au cours de laquelle plus de 180 Irakiens sont morts dans des actes de violence, les autorités irakiennes se préparent à lancer des opérations d’envergure pour mettre fin aux attentats sanglants des groupes rebelles.

«Nous allons frapper avec force contre les foyers de terrorisme dans les différentes provinces », a déclaré le ministre de...