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L’UE et ses dix partenaires se retrouvent les 27 et 28 novembre À Barcelone, un sommet pour relancer le dialogue euro-méditerranéen

L’UE et ses dix partenaires méditerranéens se retrouvent à Barcelone (Espagne) les 27 et 28 novembre pour relancer un partenariat qui n’a pas comblé tous les espoirs formulés d’une coopération axée désormais sur la lutte contre le terrorisme et l’immigration. Le 28 novembre 1995, la déclaration de Barcelone, lançant le processus du même nom, avait jeté les bases d’un triple partenariat ambitieux : politique et de sécurité, économique et financier, et enfin social, culturel et humain. « Nous avons accompli beaucoup. Mais bien sûr nous devons continuer parce qu’il y a encore beaucoup à faire », fait valoir la commissaire européenne aux Relations extérieures Benita Ferrero-Waldner. « La principale réussite de Barcelone est certainement le commerce », poursuit la commissaire, même si l’objectif de création en 2010 d’une zone de libre-échange entre l’UE et ses dix partenaires (Algérie, Égypte, Israël, Jordanie, Liban, Maroc, Autorité palestinienne, Syrie, Tunisie, Turquie) reste loin d’être atteint pour de nombreux experts. Pour les volets social et politique cependant, les résultats semblent plus modestes. Mais selon Eberhard Rhein, conseiller au European Policy Centre (Bruxelles), « le processus de Barcelone n’est ni un succès ni un échec ». « Il faut toujours juger un événement historique par rapport à un objectif fixé à un moment donné. Et à l’époque, le but était d’établir la prospérité et le libre-échange », explique-t-il, faisant valoir que les priorités ont changé avec l’émergence du terrorisme. La réunion Euromed, organisée pour la première fois au niveau des chefs d’État et de gouvernement, « devrait être une étape majeure de la lutte contre le terrorisme », indique la présidence britannique de l’UE, qui espère l’adoption d’un « code de conduite » contre le terrorisme. « Il serait utile que les pays qui ont une population à majorité musulmane saisissent l’occasion pour dénoncer clairement le terrorisme », estime le président de la Commission européenne José Manuel Durao Barroso. Le combat contre le terrorisme fait partie d’un programme de relance du processus de Barcelone que les 35 partenaires devraient adopter. Cette feuille de route établie pour cinq ans insisterait sur une approche stratégique de l’immigration, selon M. Rhein. Le gouvernement espagnol, coorganisateur du sommet avec le Royaume-Uni, ne devrait pas manquer d’évoquer avec ses partenaires les clandestins subsahariens qui tentent de rejoindre l’Europe en passant par les enclaves espagnoles au Maroc. D’autre part, même en l’absence du Premier ministre israélien Ariel Sharon, le conflit israélo-palestinien devrait, comme à chaque réunion depuis dix ans, s’inviter au sommet de Barcelone. Ces multiples rencontres n’ont certes pas conduit à des résultats très « fructueux », note M. Rhein, mais elles ont eu au moins le mérite de faire asseoir régulièrement Israéliens et Palestiniens à la même table. De manière plus générale, l’UE aimerait accélérer l’évolution politique au sud de la Méditerranée, grâce à ce dialogue régulier avec tous ses voisins qu’elle considère en lui-même comme une avancée. L’Europe aimerait notamment voir la mise en place d’un processus Euromed d’observation des élections chez ses partenaires. « Ce que nous devrions faire plus à l’avenir, c’est accompagner tous ces pays dans leur propre processus de réforme concernant l’État de droit, la démocratie et les droits de l’homme », résume Mme Ferrero-Waldner.
L’UE et ses dix partenaires méditerranéens se retrouvent à Barcelone (Espagne) les 27 et 28 novembre pour relancer un partenariat qui n’a pas comblé tous les espoirs formulés d’une coopération axée désormais sur la lutte contre le terrorisme et l’immigration.
Le 28 novembre 1995, la déclaration de Barcelone, lançant le processus du même nom, avait jeté les bases d’un triple...