Un point de passage vital pour les Palestiniens vers l’étranger

Le terminal de Rafah est un point de passage vital pour les Palestiniens de la bande de Gaza vers l’étranger entre ce territoire et l’Égypte. Sa réouverture mettra fin à l’enfermement des 1,3 million d’habitants du territoire palestinien dont Israël a achevé de se retirer le 12 septembre après 38 ans d’occupation. Le terminal est en effet un point de transit obligatoire pour tout Palestinien se rendant de la bande de Gaza à l’étranger. Il était contrôlé par l’armée israélienne depuis son ouverture, à la suite de l’évacuation du désert égyptien du Sinaï par Israël, en avril 1982. L’armée israélienne l’a évacué le 7 septembre, retirant tout le matériel de surveillance et laissant les bâtiments. Un accord israélo-palestinien permettant la réouverture du terminal, et qui prévoit notamment le déploiement d’observateurs de l’Union européenne, a été conclu à l’arraché le 15 novembre sous l’égide de la secrétaire d’État américaine Condoleezza Rice qui effectuait une visite dans la région. Jusqu’à 5 000 Palestiniens le franchissaient quotidiennement dans les deux sens, mais il était souvent fermé par les autorités israéliennes, notamment à la suite d’attentats palestiniens. Quelque 55 000 Palestiniens habitent dans la ville de Rafah proprement dite dont une partie se trouve en Égypte, et plus de 90 000 autres dans le camp de réfugiés limitrophe. La ville de Rafah et le camp de réfugiés s’étendent sur une superficie de 40 km2. La partie égyptienne de Rafah avait été restituée à l’Égypte après le traité de paix de 1979 entre Israël et son plus grand voisin arabe. Les accords sur l’autonomie palestinienne, signés en 1993, accordaient aux autorités israéliennes le contrôle du poste-frontière de Rafah côté palestinien.