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Nouvelles menaces US contre Téhéran lors d’une réunion de l’AIEA qui s’est ouverte hier à Vienne Très critique de l’Iran, l’UE donne un peu plus de temps au dialogue

L’exécutif de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a achevé hier soir une réunion sur l’Iran, sans faire référence à une saisine du Conseil de sécurité, et discutera d’autres sujets aujourd’hui, selon des diplomates. L’Union européenne (UE) a concédé hier un peu plus de temps pour un dialogue diplomatique avec l’Iran sur la base de propositions russes, mais a sévèrement critiqué Téhéran pour ses activités nucléaires « unilatérales ». Le président du conseil des gouverneurs de 35 pays de l’AIEA, le Japonais Yukia Amano, a constaté qu’il n’y avait pas eu de demande de renvoi au Conseil de sécurité, selon un document obtenu par l’AFP. Le conseil des gouverneurs, réuni depuis hier matin, reprendra ses travaux aujourd’hui matin, mais pour débattre d’autres questions concernant la non-prolifération, a indiqué un responsable de l’Agence. L’exécutif de l’AIEA s’est donné, par résolution le 24 septembre dernier, l’autorisation d’en référer au Conseil de sécurité au vu de violations iraniennes de ses engagements de non-prolifération et de la reprise de la conversion de l’uranium. De son côté, l’ambassadeur américain auprès de l’AIEA, Gregory Schulte, a accepté hier à Vienne un report d’une saisine du Conseil de sécurité de l’ONU sur le dossier nucléaire iranien tout en brandissant à nouveau la menace d’une telle démarche. « Le conseil des gouverneurs ne peut pas et ne devrait pas avoir une patience illimitée si nous voulons rétablir la confiance dans le programme nucléaire de l’Iran », a déclaré M. Schulte aux pays membres du Conseil. Les États-Unis soutiennent une demande de l’UE visant à « reporter, pour une courte période, la saisine du Conseil » de sécurité, a-t-il ajouté. Mais « l’Iran doit comprendre que cette saisine est exigée et qu’elle sera effectuée au moment jugé opportun par le conseil » des gouverneurs, a-t-il encore dit. D’un autre côté, la Grande-Bretagne « se réserve le droit de demander une réunion spéciale de l’AIEA » pour saisir le Conseil de sécurité de l’ONU sur l’Iran, a déclaré l’ambassadeur britannique Peter Jenkins hier soir à la presse. Parlant au nom de son pays et pas au nom de l’UE, M. Jenkins a souligné que « le temps s’épuise pour l’Iran » qui doit coopérer avec l’AIEA, en faisant preuve de transparence, et qui doit reprendre les négociations. « La Russie a présenté des idées qui demandent à être sérieusement prises en considération » par Téhéran, a-t-il estimé, en référence à la possibilité de livraison aux Iraniens de carburant nucléaire enrichi en Russie et non pas en Iran. Il n’a pas exclu une nouvelle phase de négociations entre les trois pays européens de l’UE-3 (Allemagne, France, Grande-Bretagne), mais « la date n’est pas fixée et il n’est pas certain que d’autres États y participent ». Une ligne rouge pour un renvoi au Conseil de sécurité à New York serait « certainement la reprise de l’enrichissement d’uranium à Natanz (...) Nous pensons que ça serait un risque indispensable », a ajouté M. Jenkins. Les délégués français se sont félicités pour leur part du « rapprochement » des positions de la Russie, la Chine et l’Inde avec celles de l’Union européenne sur l’Iran, ce qui donne « une fenêtre d’opportunité à l’Iran pour négocier de bonne foi ».
L’exécutif de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a achevé hier soir une réunion sur l’Iran, sans faire référence à une saisine du Conseil de sécurité, et discutera d’autres sujets aujourd’hui, selon des diplomates. L’Union européenne (UE) a concédé hier un peu plus de temps pour un dialogue diplomatique avec l’Iran sur la base de propositions russes,...