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« La guerre civile a déjà commencé », estime un ancien de la CIA Le conflit pourrait durer des décennies, assurent des experts

La guerre en Irak pourrait durer des décennies, et un retrait des troupes britanniques du pays est « hautement improbable » sans changement dans la politique de Londres vis-à-vis de Washington, a affirmé hier une ONG britannique chargée de la prévention des conflits. « Compte tenu du fait que le mouvement el-Qaëda et ses (groupes) affiliés cherchent à atteindre leur objectif sur (des) décennies plutôt que des années, la probabilité est que, hormis des changements politiques majeurs aux États-Unis, la guerre en Irak pourrait bien se mesurer sur une durée équivalente », a estimé l’Oxford Research Group. En outre, assure ce dernier, un retrait américain serait « un désastre de politique étrangère plus grand que le retrait du Vietnam ». Selon l’organisme, l’intervention militaire en Irak a constitué un « cadeau » pour el-Qaëda, car cela lui permet de recruter des hommes en faisant montrer que la présence américaine est une occupation par les chrétiens d’un grand pays musulman. Parallèlement, un ancien agent de la CIA, Charles Cogan, aujourd’hui chercheur à l’Université de Harvard, a déclaré que la guerre civile en Irak a « déjà commencé », et « je ne vois pas comment les États-Unis peuvent s’en sortir ». Ancien correspondant de la CIA en Inde, au Congo, au Soudan, au Maroc, en Jordanie, puis chef de station à Paris et chef de la division Moyen-Orient-Asie du Sud de 1979 à 1984, M. Cogan s’est déclaré « très, très frustré aujourd’hui (…) Je ne suis pas très optimiste ». « Actuellement, les chiites et les Kurdes ensemble ne peuvent maîtriser la rébellion sunnite : les sunnites sont des guerriers, des militaires, ils avaient une bureaucratie, des officiers, beaucoup d’armes. Ils sont trop forts, même s’ils ne constituent que 20 % de la population », estime-t-il.
La guerre en Irak pourrait durer des décennies, et un retrait des troupes britanniques du pays est « hautement improbable » sans changement dans la politique de Londres vis-à-vis de Washington, a affirmé hier une ONG britannique chargée de la prévention des conflits. « Compte tenu du fait que le mouvement el-Qaëda et ses (groupes) affiliés cherchent à atteindre leur objectif sur (des)...