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Actualités - CHRONOLOGIE

Téhéran confirme avoir refusé l’accès à des sites militaires aux inspecteurs onusiens L’Iran disposait d’instructions pour la fabrication d’éléments d’armes nucléaires, affirme l’AIEA

Les Iraniens disposaient d’instructions pour la fabrication d’éléments d’armes nucléaires, a indiqué l’AIEA hier dans un rapport exigeant de l’Iran davantage de coopération et d’accès à des sites militaires. « La pleine transparence de l’Iran est indispensable et se fait attendre », estime le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) Mohammed el-Baradei, dans ce rapport, publié à quelques jours d’une importante réunion à Vienne sur le programme nucléaire iranien, qui va débattre d’un éventuel renvoi de l’Iran devant le Conseil de sécurité de l’ONU pour son programme nucléaire controversé. L’AIEA s’inquiète à propos d’un document, que Téhéran possède depuis 1987, décrivant comment on pourrait fabriquer le noyau explosif d’une bombe atomique, à savoir une matrice pouvant « couler et fabriquer des formes hémisphériques en uranium naturel ou appauvri », selon ce rapport dont l’AFP a eu connaissance. « Un tel moule pourrait avoir d’évidentes applications pour des armes nucléaires », a estimé un diplomate occidental. Mais selon un responsable proche de l’AIEA, ces instructions, restant à éclaircir, ne « représentent pas le “manuel” pour fabriquer la bombe », qu’avait obtenu la Libye du réseau de Abdul Qadeer Kan, le père de l’arme nucléaire pakistanaise. L’ambassadeur américain à Vienne, Greg Schulte, a cependant déclaré qu’après la découverte de nouveaux documents « inquiétants », l’Iran « avait des explications à rendre ». Dans son rapport, l’AIEA affirme aussi que « l’Iran doit fournir davantage d’informations et de documentation sur ses achats d’équipements à double usage » (militaire et civil). De plus, note encore le rapport, les inspecteurs « attendent des informations supplémentaires et le droit à de nouvelles visites », après celles de janvier et d’octobre derniers, au centre militaire de Parchine. De premières analyses d’échantillons prélevés par l’AIEA à Parchine n’ont cependant pas révélé de trace de particules radioactives, confortant la position de Téhéran dans l’attente des résultats définitifs. L’AIEA regrette également que l’Iran empêche toujours les inspecteurs onusiens d’accéder à des sites militaires cruciaux comme celui de Lavizan. Le dirigeant iranien en charge du dossier nucléaire, Ali Larijani, a confirmé un tel refus : « Il faut que les inspecteurs nous présentent des raisons convaincantes », a-t-il dit à l’agence ISNA. L’Iran a également confirmé convertir à Ispahan de nouvelles quantités d’uranium en un gaz qui pourrait être plus tard enrichi en combustible de qualité militaire, et ce malgré les exigences de la communauté internationale Paris a d’ailleurs critiqué cette décision iranienne qui « ne va pas dans le bon sens » et « ne contribue pas à créer un climat de confiance ». Cependant, a indiqué le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères Jean-Baptiste Mattéi, des consultations vont se poursuivre, à l’instar de la réunion informelle entre les États-Unis, l’UE-3 (Allemagne, France et Grande-Bretagne) et la Russie vendredi à Londres Le président américain George W. Bush a pour sa part remercié son homologue russe Vladimir Poutine pour une offre de compromis destinée à sortir le dossier de l’impasse.
Les Iraniens disposaient d’instructions pour la fabrication d’éléments d’armes nucléaires, a indiqué l’AIEA hier dans un rapport exigeant de l’Iran davantage de coopération et d’accès à des sites militaires.
« La pleine transparence de l’Iran est indispensable et se fait attendre », estime le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA)...