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Sharon et Peretz décident d’organiser des élections anticipées entre février et mars 2006 Les Brigades d’al-Aqsa mettent en garde contre toute tentative de désarmement

Les Brigades des martyrs d’al-Aqsa ont mis en garde hier contre toute tentative de les désarmer. Par ailleurs, le Premier ministre israélien Ariel Sharon et le numéro un travailliste Amir Peretz sont convenus hier d’organiser des élections législatives anticipées entre février et mars 2006. Des activistes des Brigades des martyrs d’al-Aqsa issues du mouvement Fateh ont mis en garde contre toute tentative de les désarmer, lors d’une manifestation hier à Gaza. « Nous couperons la main qui tentera de confisquer les armes de la résistance et la tête qui y songera », a lancé le porte-parole des Brigades, Abou Adham Abou Hilal, devant un millier d’activistes du groupe rassemblé dans la cour du Conseil législatif palestinien à Gaza. Selon lui, les Brigades « restent fidèles à la ligne du martyr Yasser Arafat : la victoire ou le martyre sur le chemin de la création d’un État palestinien avec Jérusalem pour capitale ». « Nous refusons la logique des capitulards qui veulent créer un État palestinien dans la bande de Gaza », d’où Israël a retiré ses colons et soldats en août et septembre, a-t-il ajouté. Le successeur de Arafat à la tête de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas préconise le désarmement des groupes palestiniens pour laisser le monopole des armes aux services de sécurité. Outre les Brigades d’al-Aqsa, les groupes radicaux Hamas et Jihad islamique ont fait savoir qu’ils ne déposeraient pas les armes. Cela n’a pas empêché Israël de tuer hier deux activistes palestiniens des Brigades des martyrs d’al-Aqsa, lors d’une opération menée par des membres d’une unité spéciale de l’armée à Jénine dans le nord de la Cisjordanie. Abou Hilal ainsi qu’un responsable du Fateh, Alaa Tafesh, ont en outre appelé l’Autorité palestinienne à enquêter sérieusement sur les causes du décès de Arafat, mort le 11 novembre 2004 dans un hôpital français d’une maladie qui demeure mystérieuse. Plusieurs responsables palestiniens se disent en effet convaincus qu’il est mort empoisonné par Israël. Sur le plan de la politique interne israélienne, le Premier ministre israélien Ariel Sharon et le numéro un travailliste Amir Peretz sont convenus hier d’organiser des élections législatives anticipées entre février et mars 2006, à l’issue d’une rencontre de moins d’une demi-heure à Tel-Aviv. « Nous aurons déterminé une date d’ici à lundi, jour de la séance du Parlement sur la loi de dissolution » de la Chambre que le Parti travailliste avait menacé de voter si aucun accord sur la date de ces élections n’était trouvé, a ajouté M. Peretz. « J’ai dit que la tenue d’élections procédait du jeu démocratique normal, et que 2006 était de toute façon une année électorale », a-t-il encore dit, précisant avoir confié au député Ephraïm Sneh, chef du groupe parlementaire travailliste, le soin d’animer sa campagne. Le comité central du Parti travailliste doit par ailleurs se prononcer dimanche sur une rupture de la coalition avec le Likoud. Selon ses proches, M. Sharon a déclaré à son interlocuteur que de son point de vue, la tenue d’élections avant la fin de la législature en novembre 2006 était « une grave erreur ». Néanmoins résigné, M. Sharon a souligné au quotidien Yediot Aharonot, être parvenu à la conclusion que « la meilleure des choses pour l’État est d’organiser des élections au plus vite, des élections éclair, non pas en mai ou en mars, mais si possible en février ». Le Premier ministre a expliqué qu’il voulait ainsi s’épargner de se « retrouver pendant de longs mois à la tête d’un cabinet de minorité », et « s’assurer que 2006 ne soit pas une année perdue pour le processus politique et les efforts visant à conclure un règlement avec les Palestiniens ». Mais à 77 ans, M. Sharon, qui est au pouvoir depuis 2001, demeure – selon tous les sondages – l’homme politique de loin le plus populaire en Israël. Il devrait aisément être désigné dans des élections primaires du Likoud pour conduire la liste du parti aux prochaines élections, selon les commentateurs politiques. Il reste qu’à l’issue des prochaines législatives et faute de pouvoir compter sur une nouvelle cohabitation avec les travaillistes, M. Sharon dépendrait inéluctablement des « durs » du Likoud et d’alliés de l’extrême droite religieuse et nationaliste opposés à ses concessions dans le volet palestinien. À peine formée, une telle coalition pourrait lui donner du fil à retordre au Parlement, notamment pour le budget 2006. Celui-ci doit être voté d’ici le 31 décembre, faute de quoi l’État pourrait fonctionner jusqu’au 31 mars sur la base de budgets mensuels calculés sur la base du budget de l’année antérieure. Le ministre israélien des Affaires étrangères a en outre formulé l’espoir hier que sa visite en Tunisie, à l’occasion du sommet mondial sur la société de l’information, qui a donné lieu aux contacts israélo-palestiniens de plus haut niveau depuis des mois, contribue à améliorer les relations entre Israël et les pays arabes.
Les Brigades des martyrs d’al-Aqsa ont mis en garde hier contre toute tentative de les désarmer. Par ailleurs, le Premier ministre israélien Ariel Sharon et le numéro un travailliste Amir Peretz sont convenus hier d’organiser des élections législatives anticipées entre février et mars 2006.
Des activistes des Brigades des martyrs d’al-Aqsa issues du mouvement Fateh ont...