Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Rugby - Trois pays en lice pour l’organisation de la Coupe du monde 2011 L’ouverture avec le Japon ou le choix de la tradition

L’International Board (IRB, organe suprême du rugby mondial) décide aujourd’hui à Dublin de l’attribution du Mondial 2011 entre le Japon, dont le choix incarnerait la mondialisation du rugby, et deux nations traditionnelles, l’Afrique du Sud et la Nouvelle-Zélande. Encore largement limité au monde anglo-saxon, le rugby a l’opportunité de s’ouvrir en désignant le Japon, qui deviendrait alors le premier pays asiatique et surtout le premier pays non issu des nations fondatrices à organiser une Coupe du monde. Le Japon fait de sa région son principal argument de vente. « L’Asie représente 60 % de la population mondiale. La croissance économique signifie que dans six ans l’économie asiatique sera radicalement différente », explique Koji Tokomasu, directeur général de la Fédération japonaise. « Cela ouvrira un accès au marché asiatique et aux entreprises japonaises qui ne pourra profiter qu’au rugby, ajoute-t-il. C’est le bon moment. La Coupe du monde 2015 est dans dix ans et, si nous n’obtenons pas celle de 2011, nous aurons perdu une opportunité en or de développer le marché asiatique. » La confiance du Japon, dont le patron du Comité de candidature est l’ancien Premier ministre Yoshiro Mori, a cependant été entamée par la divulgation imprévue d’un rapport de l’IRB mettant en doute sa capacité à organiser l’événement. Ce rapport s’interrogeait sur la possibilité de mobiliser les foules et de générer des droits de retransmission conséquents en raison, notamment, du décalage horaire avec l’Europe. Face à lui, le Japon retrouve « l’establishment » du rugby mondial, avec la Nouvelle-Zélande et l’Afrique du Sud. Compromis La Nouvelle-Zélande a coorganisé avec l’Australie la première Coupe du monde – qu’elle a remportée – en 1987. De même, l’Afrique du Sud l’a accueillie et gagnée en 1995. Ces deux pays de tradition ne se présentent cependant pas, dans cette dernière ligne droite, avec les mêmes atouts. Avec ses All Blacks, la Nouvelle-Zélande dispose de la meilleure équipe mondiale actuelle. Mais le pays, qui avait renoncé tardivement à coorganiser le Mondial 2003 avec l’Australie, doit démontrer la viabilité financière de son projet. Pays faiblement peuplé et aux infrastructures limitées, la Nouvelle-Zélande doit augmenter la capacité de ses stades pour disposer de recettes de billetterie adéquates. La présence à Dublin du Premier ministre Helen Clark et du capitaine des All Blacks, Tana Umaga, ne suffira pas forcément à convaincre l’IRB. L’Afrique du Sud, dont le projet est présidé par François Pienaar, capitaine des Springboks vainqueurs en 1995, présente peut-être le meilleur compromis. Son aptitude à organiser l’événement et à attirer les spectateurs est prouvée. Ses infrastructures bénéficieront de l’effet du Mondial 2010 de football qu’elle organise. Et François Pienaar fait habilement valoir le même argument que le Japon, même si les perspectives financières sont différentes. « Si nous gagnons, cela permettra de diffuser le sport partout en Afrique », estime-t-il. L’IRB fait face aujourd’hui à un choix qui peut être crucial pour l’avenir du rugby.

L’International Board (IRB, organe suprême du rugby mondial) décide aujourd’hui à Dublin de l’attribution du Mondial 2011 entre le Japon, dont le choix incarnerait la mondialisation du rugby, et deux nations traditionnelles, l’Afrique du Sud et la Nouvelle-Zélande.
Encore largement limité au monde anglo-saxon, le rugby a l’opportunité de s’ouvrir en désignant le Japon, qui...