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Actualités - OPINION

Primum vivere…

De la 1559 à la 1636, en passant par la 1595, du premier au deuxième rapport de Detlev Mehlis et celui, le énième, de Terjé Roed-Larsen, la vie tente de poursuivre cahin-caha son petit bonhomme de chemin. Difficile quand le peuple le plus politisé du monde en vient presque à oublier ses mille et un problèmes quotidiens pour vivre au rythme de (très) graves décisions prises en (très) haut lieu. Nous avons eu jadis des fluctuations de devises étrangères à donner des palpitations à des cœurs moins bien accrochés que les nôtres. Le dollar flambait ou chutait, au gré de la volonté de quelques rapaces locaux, mais les prix ne suivaient pas, ou plutôt poursuivaient une pente sans cesse ascendante. Évidemment, tout cela s’accompagnait d’explications vaseuses, qui ne convainquaient personne, où il était question tantôt de la loi de l’offre et la demande et tantôt d’un « marché volatil » ou bien encore d’une hausse mondiale, très vite démentie par les chiffres. Aujourd’hui, le Libanais moyen – et même l’autre… – ne veut vous parler que de ce qui, de près ou de loin, affecte son existence. Par exemple de cet effet de serre qui menace d’engloutir notre pauvre planète Terre sous les neiges de l’Arctique, soudain transformées en un gigantesque océan. Quoi encore ? Ah ! oui, il y a une multitude de guerres, grandes comme celle qui se déroule en Irak, ou de moindre envergure, comme celle que mènent les Tigres du Tamoul. Sans oublier la guérilla d’Abou Moussab el-Zarqaoui ou encore celle des indépendantistes corses. On pourrait ainsi continuer à égrener une litanie qui serait fort longue pour dire, vers de Terence à l’appui, que décidément, ce Libanais est homme et rien de ce qui est humain ne lui est étranger. Et si l’on invoquait, pour retrouver un semblant de sens pratique, le précepte des Anciens, empreint de cette sagesse qui demeure celle des nations ? Vous savez, celui qui conseille de vivre d’abord, de philosopher (que l’on remplacerait par « politicailler ») ensuite. C’est finalement la grâce que l’on se souhaite. C.M.
De la 1559 à la 1636, en passant par la 1595, du premier au deuxième rapport de Detlev Mehlis et celui, le énième, de Terjé Roed-Larsen, la vie tente de poursuivre cahin-caha son petit bonhomme de chemin. Difficile quand le peuple le plus politisé du monde en vient presque à oublier ses mille et un problèmes quotidiens pour vivre au rythme de (très) graves décisions prises en (très)...