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Actualités - CHRONOLOGIE

FORUM - Un 13e sommet s’ouvre vendredi en Corée du Sud L’APEC, un géant méconnu

Le forum de la Coopération économique Asie-Pacifique (APEC) est souvent méconnu hors de la région. Il représente pourtant plus de 40 % de la population de la planète et la moitié de son économie, avec des géants comme les États-Unis, le Japon et la Chine. 2,5 milliards d’habitants vivent dans les 21 pays membres de l’APEC, qui ont en commun d’avoir une façade sur l’océan Pacifique. Le forum représente 57 % du produit intérieur brut (PIB) de la planète et 46 % du commerce mondial, loin devant l’Union européenne. Plus encore, les 21 ont généré près de 70 % de la croissance mondiale dans les dix premières années de son existence (1989 à 1999). Certaines des économies les plus dynamiques au monde en font partie : la Chine, bien sûr, avec sa croissance supérieure à 9 %, mais aussi la Corée du Sud (+4,6 % l’an dernier), Singapour ou Taïwan. L’association souffre cependant d’un manque d’homogénéité peut-être à l’origine de sa faible visibilité hors de la région. Le forum réunit des membres très disparates : des États ayant des économies très avancées, comme les États-Unis, le Japon, le Canada, Hong Kong, l’Australie ou la Nouvelle-Zélande, se retrouvent aux côtés de pays émergents tels que la Papouasie-Nouvelle-Guinée, le Vietnam et les Philippines. Entre ces deux extrêmes, figurent le très riche, mais très petit sultanat du Brunei, des nations d’Amérique latine (Chili, Mexique, Pérou), la Russie, l’Indonésie, la Malaisie et la Thaïlande. Le projet de création de l’APEC avait à l’origine été porté par l’Australie. La première réunion du forum, lancée à 12 membres, avait été organisée en 1989 dans la capitale Canberra, mais il fallut attendre 1993 pour que ses conférences annuelles prennent l’allure de sommets regroupant les dirigeants. En un quart de siècle, l’APEC a presque doublé en taille, à tel point qu’un moratoire a été décrété sur l’acceptation de nouveaux membres jusqu’en 2008. Plusieurs pays frappent déjà à la porte. La Corée du Sud a en particulier réitéré à moult reprises son souhait de voir sa voisine communiste du Nord la rejoindre, si tant est que ses relations avec l’Occident soient normalisées et le délicat dossier de son armement nucléaire réglé. L’APEC a affiché d’ambitieux objectifs dès sa création : libéraliser le commerce et les investissements entre ses membres, et renforcer la coopération économique. Lors du sommet de Bogor, en Indonésie, en 1994, le forum s’était fixé pour but d’instaurer une zone de libre-échange d’ici à 2010 pour ses membres économiquement développés, et d’ici à 2020 pour les autres. Mais ses détracteurs soulignent à l’envi que ces objectifs ne sont pas respectés, pour la simple raison qu’ils ne sont pas contraignants. Le 13e sommet, qui s’ouvre vendredi à Pusan, sur la côte méridionale de Corée du Sud, a justement pour but de faire le point sur les progrès réalisés en vue de la mise en place d’une « communauté unique », comme l’APEC l’a officiellement baptisée.
Le forum de la Coopération économique Asie-Pacifique (APEC) est souvent méconnu hors de la région. Il représente pourtant plus de 40 % de la population de la planète et la moitié de son économie, avec des géants comme les États-Unis, le Japon et la Chine.
2,5 milliards d’habitants vivent dans les 21 pays membres de l’APEC, qui ont en commun d’avoir une façade sur l’océan...