PÉTROLE - Les États-Unis exhortent les monarchies du Golfe à produire plus Ryad confirme son objectif d’une hausse de la production pétrolière

L’Arabie saoudite, premier exportateur mondial de pétrole brut, s’est déclarée hier en mesure d’atteindre son objectif consistant à augmenter sa production de 1,5 million de barils/jour (bpj) à l’horizon 2009. « Le royaume évolue favorablement dans ses projets actuels et futurs visant à porter sa capacité de production à 12,5 millions de bpj d’ici à 2009 », a déclaré le ministère du Pétrole du royaume dans un communiqué reproduit par l’Agence saoudienne de presse. « Ce projet évolue conformément au programme fixé et ne se heurte ni à des obstacles techniques ou financiers ni à un manque de ressources humaines saoudiennes », a-t-il ajouté. Cette déclaration constitue une réponse à des propos tenus la semaine dernière par Sadad Husseini, ancien dirigeant de la compagnie pétrolière Aramco et architecte de la politique énergétique saoudienne depuis plus de dix ans. Mais il avait aussi ajouté que la pénurie mondiale de matériel risquait d’imposer à l’Aramco un retard de deux ou trois ans. Le communiqué du ministère semble aussi faire écho à des déclarations formulées samedi et hier, d’abord par le secrétaire américain à l’Énergie, Sam Bodman, puis par l’administrateur de l’Agence d’information sur l’énergie (AIE), Guy Caruso. Ceux-ci ont tous deux exhorté l’OPEP, dont l’Arabie saoudite est le principal membre, à maintenir l’approvisionnement des marchés malgré la baisse relative des prix pétroliers et les prévisions d’un ralentissement dans la croissance de la demande Au cours d’une visite aux Émirats arabes unis, Sam Bodman a pressé les États du Golfe de publier un communiqué commun faisant le point sur leurs projets d’augmentation de la production et des capacités de raffinage. « Il est dans notre intérêt mutuel d’assurer la stabilité des marchés et leur bon approvisionnement pour promouvoir la croissance économique mondiale », a-t-il déclaré. « À notre avis, le marché a besoin d’être correctement approvisionné, a-t-il déclaré. La demande comporte beaucoup d’incertitudes, et, par conséquent, il vaut mieux laisser le marché déterminer de combien il a besoin. » La principale inquiétude des États-Unis est manifestement que la relative décrue des prix pétroliers observée ces derniers jours n’incite les pays producteurs à ralentir leur production