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Le mystère des Bleus reste entier

À sept mois de la Coupe du monde, la valeur réelle de l’équipe de France demeure un mystère que le match nul face à l’Allemagne n’a rien fait pour éclaircir. La dernière sortie de l’année des Bleus, samedi au Stade de France, a au moins satisfait Raymond Domenech, qui a parlé d’un « bon 0-0 » et a salué la « maturité technique » d’une rencontre entre adversaires de niveau comparable. Fatigués de leur aventure martiniquaise et privés de stratège et de poumon par les blessures de Zinedine Zidane et Patrick Vieira, les Bleus n’ont pas démérité face à des Allemands sans faille, mais ils n’ont pas brillé non plus. « C’était un match difficile après la Martinique, mais on a su le gérer, a souligné Lilian Thuram. Cette équipe a dégagé de la maturité, et cela m’a plu. » Les supporters, eux, ne furent guère emballés par une prestation solide mais sans éclat qui a apporté peu de réponses aux questions pressantes qui se posent au sélectionneur. Avant la Coupe du monde, Domenech doit choisir son gardien numéro un, entre un Fabien Barthez toujours précieux en bleu et un Grégory Coupet encore irréprochable samedi. Il doit aussi stabiliser sa défense, construire un milieu de terrain viable, même en cas d’absence de Zidane, et faire en sorte que son attaque se montre enfin à la hauteur des individualités qui la composent. Le match de samedi n’aurait pu vraiment servir de référence, même si l’issue en avait été plus favorable. Pour mémoire, la France avait surclassé l’Allemagne, 3-0, lors du précédent affrontement, en novembre 2003 à Gelsenkirchen. Les Bleus de Jacques Santini sortaient alors d’une brillante campagne de qualification pour l’Euro 2004 et semblaient plus forts que jamais, ce qui ne les empêcha pas de chuter en quarts de finale au Portugal. La reconstruction attendra Le bilan de l’ensemble de l’année écoulée n’est pas beaucoup plus riche d’enseignements. Les Bleus ont peiné à se qualifier pour la Coupe du monde dans un groupe pourtant pas très relevé. Surtout, il aura fallu attendre le retour de la vieille garde, Zidane en tête, pour voir la France redresser la tête et empocher son billet pour l’Allemagne. La reconstruction, pourtant si nécessaire, attendra. Les Bleus terminent tout de même l’année sans défaite en 11 matchs (dont cinq nuls), après avoir remporté six de leurs huit derniers matchs, et restent invaincus en 17 rencontres depuis la prise de fonctions de Domenech, au lendemain de la déroute portugaise. Est-ce suffisant pour inciter à l’optimisme en vue du Mondial allemand ? Pas vraiment, mais rien n’est compromis. « À la Coupe du monde, il faudra élever notre niveau de jeu, mais on ne sait jamais ce qui peut arriver », résume Lilian Thuram. Les Bleus ne mettront plus le nez dehors avant le mois de mars, qui les verra recevoir la Slovaquie au Stade de France. Domenech devra alors choisir qui, de Coupet ou de Barthez, sera son gardien titulaire. Bien d’autres problèmes individuels et tactiques demandent résolution. Il appartient désormais à un sélectionneur toujours controversé de prouver, à l’approche de la plus belle des batailles, qu’il a l’étoffe d’un grand général.
À sept mois de la Coupe du monde, la valeur réelle de l’équipe de France demeure un mystère que le match nul face à l’Allemagne n’a rien fait pour éclaircir.
La dernière sortie de l’année des Bleus, samedi au Stade de France, a au moins satisfait Raymond Domenech, qui a parlé d’un « bon 0-0 » et a salué la « maturité technique » d’une rencontre entre adversaires de...