Rechercher
Rechercher

Actualités

Nucléaire - Washington présente des fichiers informatiques « prouvant » les intentions militaristes de Téhéran L’Iran rejette le plan russe au risque d’une escalade de la crise

L’Iran a confirmé hier son refus de transférer à l’étranger ses activités nucléaires les plus sensibles, au risque d’une escalade de la crise. Dans le même temps, les États-Unis auraient présenté à l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) des fichiers informatiques prouvant, selon eux, que Téhéran cherche à se doter de l’arme nucléaire, a indiqué le « New York Times » hier. L’enrichissement d’uranium « doit avoir lieu sur le sol iranien », a déclaré devant la presse le porte-parole des Affaires étrangères Hamid Reza Assefi, confortant le rejet catégorique d’une offre de compromis russe qui aurait pu permettre de sortir par le haut de la querelle nucléaire. La veille déjà, le chef de l’Organisation atomique iranienne Gholamreza Aghazadeh avait opposé une fin de non-recevoir formelle à l’éventualité que l’Iran accepte de transférer en Russie ses activités d’enrichissement d’uranium. Les Russes, mais aussi les Européens et les Américains qui suivaient avec intérêt la démarche de Moscou, vont à présent étudier les suites à donner. La Russie en particulier risque d’avoir à décider si elle continue à s’opposer à ce que l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), qui se réunit à partir du 24 novembre, saisisse le Conseil de sécurité de l’ONU contre l’Iran. La Russie, qui construit sur le Golfe la première centrale iranienne et compte bien obtenir la maîtrise d’œuvre des chantiers suivants, a jusqu’alors été le principal allié de l’Iran pour empêcher un tel dénouement. Après avoir laissé les Européens tenter vainement pendant deux ans d’obtenir les garanties que les Iraniens ne fabriquent pas la bombe atomique, les Russes avaient récemment pris le relais des efforts diplomatiques. Les négociations avec les Européens ont, elles, été rompues en août quand les Iraniens ont recommencé à convertir l’uranium, opération préalable du cycle de production du combustible pour les futures centrales iraniennes. En septembre, l’AIEA a demandé à l’Iran de revenir à une suspension complète de ses activités et posé les premiers jalons d’un recours au Conseil de sécurité. La Russie avait alors fait obstacle à l’adoption d’une résolution plus musclée. Elle proposerait à présent à l’Iran de sauver la face en conservant sur son territoire la conversion d’uranium. Mais la phase la plus sensible, l’enrichissement, se déroulerait en Russie. Après 18 années de dissimulation de la part de la République islamique, cela constituerait la garantie la plus probante que l’Iran ne fabriquera pas l’arme nucléaire. L’enrichissement peut en effet être détourné pour fournir la charge explosive d’armes nucléaires. Le chef du Conseil de sécurité russe, Igor Ivanov, qui s’est entretenu samedi avec les dirigeants iraniens, a assuré ne pas être porteur d’une nouvelle proposition concrète. L’offre russe aurait pour les Européens le mérite de relancer la négociation. Si les Européens ne démordent pas de leur refus de voir les Iraniens enrichir, ils savent aussi qu’un recours au Conseil de sécurité est aléatoire. A contrario, les Américains ont produit à l’AIEA des documents, les plus parlants à ce jour selon eux, prouvant que l’Iran cherchait à se doter de l’arme nucléaire sous le couvert de produire de l’électricité, affirme le New York Times. Selon le journal, les services d’espionnage américains ont mis la main sur un ordinateur iranien volé contenant des pièces telles que des études pour la mise au point d’ogives nucléaires et de détonateurs déclenchant une explosion nucléaire. « Nous n’avons pas l’habitude de trimbaler nos secrets dans des ordinateurs », a réagi en riant M. Assefi. « Tout cela ne vaut rien et c’est naïf », a-t-il insisté.
L’Iran a confirmé hier son refus de transférer à l’étranger ses activités nucléaires les plus sensibles, au risque d’une escalade de la crise. Dans le même temps, les États-Unis auraient présenté à l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) des fichiers informatiques prouvant, selon eux, que Téhéran cherche à se doter de l’arme nucléaire, a indiqué le « New...