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Actualités - CHRONOLOGIE

France - Diminution du nombre d’incidents dans l’Hexagone, la police optimiste Paris toujours épargné par les violences qui persistent en province

Après 17 jours de troubles, les violences se sont poursuivies durant le week-end dans les banlieues en France, prouvant que la crise est loin d’être réglée, même si les incidents n’ont pas gagné Paris comme le redoutaient les autorités. Par ailleurs, la police faisait part hier d’un certain optimisme en se fondant sur une diminution du nombre d’incidents : dans la nuit de samedi à dimanche, 374 véhicules ont été incendiés contre 502 la nuit précédente Les troubles sont donc globalement à la baisse, bien qu’ils continuent à toucher des dizaines de communes quatre jours après l’instauration de l’état d’urgence et la mise en œuvre de couvre-feux. Le chef de la police Michel Gaudin a évoqué une « grande accalmie » et estimé que « les choses devraient se normaliser rapidement ». Mais, à Lyon (centre-Est), la troisième ville du pays, tous les rassemblements susceptibles de troubler l’ordre public ont été interdits hier au lendemain d’affrontements qui ont opposé les forces de l’ordre et plusieurs dizaines de jeunes. C’était la première fois que des heurts de ce type éclataient dans le cœur d’une ville depuis le début des troubles déclenchés le 27 octobre par la mort accidentelle de deux jeunes en région parisienne. Malgré un couvre-feu pour les mineurs imposé samedi soir sur l’agglomération, une soixantaine de véhicules ont été incendiés et un cocktail Molotov a été lancé, sans exploser, contre la grande mosquée de la ville. Le ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy, a immédiatement exprimé sa « solidarité » à l’égard de la communauté musulmane. D’autres incidents ont été signalés notamment à Carpentras (Sud-Est), où une école maternelle a été incendiée après une attaque la veille contre une mosquée, Strasbourg (Est) et Toulouse (Sud-Ouest). La police a procédé à 212 arrestations supplémentaires, portant à plus de 2 500 le nombre de personnes interpellées depuis le début des troubles. Environ une trentaine de villes restent sous couvre-feu dans le cadre de l’état d’urgence décrété par le gouvernement en vertu d’une loi de 1955 datant de la guerre d’Algérie. Le gouvernement devait se réunir lundi matin en Conseil des ministres pour envisager sa prorogation. Si la banlieue parisienne semble s’apaiser, deux policiers y ont néanmoins été blessés, dont l’un hospitalisé après avoir été atteint par une boule de pétanque. En revanche, aucun incident n’a été signalé dans Paris intra-muros où tous les rassemblement avaient été interdits jusqu’à hier matin de peur que des « casseurs » venus de banlieue ne s’y donnent rendez-vous. La police, sur le pied de guerre, y avait mobilisé quelque 3 000 hommes. Sarkozy insulté et hué aux Champs-Élysées Samedi soir, la venue sur les Champs-Élysées du ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy, pour inspecter le dispositif de sécurité dans la capitale, a suscité bousculades, huées et quelques insultes. Mais il a ensuite assuré que les « applaudissements » avaient été les plus nombreux. Selon un sondage publié hier, M. Sarkozy arrive en tête des personnalités politiques auxquelles les Français font confiance pour résoudre les problèmes des banlieues (53 %), juste devant le Premier ministre Dominique de Villepin. M. Sarkozy a également reçu les collègues d’un policier incarcéré vendredi pour avoir frappé un jeune au nord de Paris. Après le sentiment de « ras-le-bol » affiché par leur principal syndicat, il a salué le travail des policiers en demandant d’éviter « tout amalgame ».
Après 17 jours de troubles, les violences se sont poursuivies durant le week-end dans les banlieues en France, prouvant que la crise est loin d’être réglée, même si les incidents n’ont pas gagné Paris comme le redoutaient les autorités. Par ailleurs, la police faisait part hier d’un certain optimisme en se fondant sur une diminution du nombre d’incidents : dans la nuit de samedi à...