Paul Assaker signe aujourd’hui, à 20h, au stand Virgin «Bagdad, la guerre en face», un récit photographique bouleversant

Voilà un livre qui contient plein de photos. Des photos colorées. Des photos en noir et blanc. Des clichés parfois un peu flous – pour le côté artistique de la chose. Ces photos racontent des histoires. Le texte qui les accompagne dirige l’imagination du voyeur (oui voyeur, car le lecteur se sent intrus). Ces histoires sont atroces. Elles racontent le vécu, la triste et ignoble réalité d’un pays empêtré dans tous les chaos possibles et imaginables. Elles décrivent, à travers le menu détail, ces grandes et petites guerres qui ont sévi – et qui sévissent toujours – en Irak. Bagdad, la guerre en face (aux éditions Privat) : un livre témoignage réalisé par trois photojournalistes et grands reporters, Paul Assaker, François Dominguez et Benoît Schaeffer. Certaines des photographies publiées dans cet ouvrage semblent familières. Et pour cause, elles ont fait la une de grands magazines. « Depuis 2002, ils ont fait de nombreux séjours en Irak. Ce livre est le fruit de leurs regards croisés », lit-on sur le quatrième de couverture. On y apprend également que le Libanais Paul Assaker a accompagné les GI dans leur combat quotidien. François Dominguez a côtoyé pendant deux ans les jeunes résistants irakiens. Benoît Schaeffer a partagé, lui, la vie des civils pris entre deux feux. Cet ouvrage suit les événements historiques de la période charnière qui s’étend du 9 avril 2003 à l’élection démocratique de la nouvelle Assemblée nationale irakienne, le 30 janvier 2005. « Loin de toute propagande, ces récits imagés illustrent l’étendue du gâchis irakien, comme le note si bien dans son introduction Renaud Girard, grand reporter au Figaro. Angoisse et fatalisme dans les yeux des civils, incompréhension et désir de s’en aller au plus vite dans ceux des jeunes soldats américains. » Photos stéréotypées de la guerre ? Quoi qu’il en soit, elles reflètent plusieurs réalités, toutes plus ignobles les unes que les autres. Heureusement que l’espoir persiste quelque part. Il fait partie inhérente de la nature humaine. M. G. H.