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Cinéma - Marrakech accueille le cinquième Festival international du film Le Maroc, terre de prédilection pour le 7e art

Le cinquième Festival international du film (FIFM) s’est ouvert hier à Marrakech avec 16 longs métrages de 15 nationalités en compétition pour obtenir l’Étoile d’or, le grand prix décerné dans la ville du sud marocain. Le Maroc est en train de devenir une terre de prédilection pour les tournages de film et mise sur ce secteur porteur pour son économie. Les 16 films en compétition jusqu’au 19 novembre sont pour la plupart la première ou deuxième production de leur réalisateur. Ils représentent l’Espagne, la France, la Syrie, le Canada, la Grande-Bretagne, la Chine, le Danemark, la Belgique, les États-Unis, la Finlande, le Kirghizstan, l’Allemagne, la République tchèque et le Maroc. Le jury, composé de 9 membres, sera présidé par le cinéaste français Jean-Jacques Annaud, qui a notamment réalisé Le nom de la rose avec Sean Connery, L’Amant d’après le roman éponyme de Marguerite Duras ou Sept ans au Tibet avec Brad Pitt. Cette édition du FIFM sera supervisée par une équipe composée de Noureddine Saïl, directeur du Centre cinématographique marocain (CCM), Bruno Barde, directeur artistique, et Mélita Toscan du Plantier, directrice du festival. Les réalisateurs américains Martin Scorsese et iranien Abbas Kiarostami seront à l’honneur. Un hommage a par ailleurs été rendu hier à l’auteur de Taxi Driver (1976), qui a en outre été invité à sélectionner 8 films tournés au Maroc qui seront diffusés au cours du festival. L’œuvre du cinéaste Abbas Kiarostami sera présentée en intégralité. Le cinéma espagnol sera également à l’honneur, pour « la diversité de son patrimoine et la créativité jamais démentie de ses auteurs », selon les organisateurs. Quarante et un longs métrages emblématiques espagnols de ces cinquante dernières années seront projetés. Pedro Almodovar, réalisateur notamment de Talon-aiguille, Tout sur ma mère et Parle avec elle, est attendu. Plus de 120 films du monde entier seront diffusés pendant ces neuf jours dans différentes salles de cinéma de la ville impériale marocaine ainsi que sur la mythique place Jemaâ el-Fna, classée au patrimoine mondial de l’Unesco. Dix-huit œuvres du cinéaste indien Yash Chopra seront projetées. Parmi les stars au rendez-vous, l’actrice franco-italienne Monica Bellucci est certainement la plus attendue. Les Espagnoles Victoria Abril, Ines Sastre et Rosi de Palma devraient se rendre à Marrakech ainsi que Daniel Day-Lewis, Catherine Deneuve et Marie Gillain. Par ailleurs, pour la première fois, un atelier des réalisateurs, organisé en association avec l’institut américain Tribeca Film, rassemblera 16 jeunes réalisateurs marocains et américains pour des cours intensifs de techniques cinématographiques à Marrakech. Martin Scorcese et Abbas Kiarostami se transformeront pour l’occasion en professeurs. L’édition 2004 du Festival de Marrakech, qui avait accordé l’Étoile d’or au film américain Sideways d’Alexander Payne, avait confirmé la notoriété grandissante de la manifestation au niveau international, mais avait connu une affluence populaire moindre que les années précédentes. En dix ans, le nombre de longs métrages produits à Rabat a pratiquement doublé, de 481 en 1994 à 979 en 2004, selon le Centre cinématographique marocain. Le Maroc est en train de devenir une terre de prédilection pour les tournages de film. En 1949 déjà, le royaume accueillait l’équipe de tournage d’Othello d’Orson Welles. Une dizaine d’années plus tard, Lawrence d’Arabie de David Lean était tourné dans le sud marocain. Depuis, accueillir des tournages est presque une tradition pour ce pays aux paysages variés. Mais aujourd’hui, le secteur est en plein développement. Onze longs métrages, dont les grosses productions américaines Kingdom of Heaven de Ridley Scott et Alexander, d’Oliver Stone, ont pris pour cadre les paysages marocains, qui attirent également spots publicitaires, documentaires, courts métrages, marocains et étrangers. Le Britannique Ridley Scott en est déjà à son troisième film au Maroc : outre Kingdom of Heaven, Black Hawk Down a été tourné en 2000 dans la médina de Salé et Gladiator dans les studios de Ouarzazate, ville à la porte du désert. « La nature a particulièrement favorisé le Maroc », estime Latif Lahlou, producteur, réalisateur et prestataire de services pour les productions étrangères. « Le taux d’ensoleillement est très élevé et on trouve tout type de paysages : montagnes de l’Atlas, mer Méditerranée, océan Atlantique, désert, médinas médiévales... », dit-il. Le physique des habitants joue aussi. « Le réalisateur Martin Scorsese a trouvé des Marocains aux yeux bridés dans la montagne. Ils sont donc devenus asiatiques pour les besoins d’un film », poursuit M. Lahlou.
Le cinquième Festival international du film (FIFM) s’est ouvert hier à Marrakech avec 16 longs métrages de 15 nationalités en compétition pour obtenir l’Étoile d’or, le grand prix décerné dans la ville du sud marocain. Le Maroc est en train de devenir une terre de prédilection pour les tournages de film et mise sur ce secteur porteur pour son économie.
Les 16 films en...