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Michael Ballack, indispensable maître à jouer de l’Allemagne

Formé en ex-RDA, le capitaine de l’équipe d’Allemagne de football Michael Ballack a dû se faire violence pour secouer sa réputation de joueur talentueux, mais effacé, et s’épanouir dans le rôle de maître à jouer où il est désormais convoité par les plus grands clubs européens. Ce soir, Ballack, 28 ans, revient à Paris avec la sélection allemande pour affronter la France en match amical, plus de quatre ans après sa première visite au Stade de France. En février 2001, Ballack n’était qu’une option parmi d’autres et fêtait sa 13e sélection (la 6e comme titulaire) par une défaite 1 à 0 contre le vainqueur de la Coupe du monde 1998. 47 sélections, 29 buts et une finale de la Coupe du monde 2002 plus tard, Ballack est le capitaine de la Mannschaft, indiscutable patron du milieu de terrain au Bayern Munich, et incarne à lui seul les espoirs de victoire de l’Allemagne lors de « sa » Coupe du monde en juin 2006. « Des trente joueurs que le sélectionneur va retenir pour le Mondial 2006, deux sont irremplaçables : ce sont le gardien de but Oliver Kahn et Michael Ballack », résume Franz Beckenbauer, le très écouté président du comité d’organisation du Mondial 2006 et double vainqueur de la Coupe du monde (comme joueur en 1974, puis comme entraîneur en 1990). Seul joueur de classe mondiale On dit plus crûment : Ballack est le seul joueur de classe mondiale de l’Allemagne entraînée par Jürgen Klinsmann, dont la première décision à sa nomination en août 2004 a d’ailleurs été de lui confier le brassard de capitaine. Inépuisable, doté d’une excellente vision de jeu, d’un solide jeu de tête et d’un sens du but précieux, Ballack est le rouage indispensable au bon fonctionnement de la Mannschaft. Sur le terrain, comme dans le vestiaire où s’il n’a pas la bruyante personnalité d’un Kahn, il est très écouté de ses jeunes coéquipiers, notamment défenseurs, en mal de repères et d’expérience internationale. Ballack, qui a fait ses premiers pas de footballeur dans l’ancienne Karl-Marx-Stadt (aujourd’hui redevenue Chemitz), en ex-RDA communiste, a pourtant du mal à assumer ses responsabilités : « J’ai longtemps eu des problèmes avec la notion de meneur de jeu. Et, je n’y étais sans doute pas d’emblée prédestiné. Avant, j’attendais beaucoup des autres », avoue-t-il, en évoquant « la priorité au collectif » de son éducation est-allemande. Sens du collectif Ce sens de collectif a sans doute retardé l’éclosion de Ballack en club, et notamment au Bayern avec son vestiaire de stars, où ses deux premières saisons après son arrivée en 2002 ont été très critiquées, car ternes. Mais l’Allemagne n’a pas eu à se plaindre de cet altruisme : au Mondial 2002 au Japon et Corée du Sud, Ballack sort la Mannschaft d’un mauvais pas en quart de finale contre les Etats-Unis, en inscrivant le but de la victoire. Rebelote en demi-finale contre la Corée du Sud, un but et surtout un sacrifice pour stopper une attaque sud-coréenne dangereuse : il écope d’un carton jaune, synonyme de suspension pour la finale contre le Brésil. Depuis, Ballack a oublié sa déception en remportant deux titres de champion d’Allemagne avec le Bayern et a encore plus édulcoré ce sens du collectif. En juin 2006, il arrive en fin de contrat avec le Bayern et ignore pour l’instant la mirobolante (9 millions d’euros en salaire par an) offre de prolongation du club bavarois pour étudier des pistes étrangères, notamment celle de Manchester United.

Formé en ex-RDA, le capitaine de l’équipe d’Allemagne de football Michael Ballack a dû se faire violence pour secouer sa réputation de joueur talentueux, mais effacé, et s’épanouir dans le rôle de maître à jouer où il est désormais convoité par les plus grands clubs européens.
Ce soir, Ballack, 28 ans, revient à Paris avec la sélection allemande pour affronter la France en...