Angleterre-Argentine : un choc pour l’avenir, mais chargé d’histoire

L’Angleterre et l’Argentine se rencontrent, ce soir à Genève, dans un match amical qui doit donner une première idée des atouts de deux des principaux favoris au titre mondial en 2006, en même temps qu’il rappelle quelques grands temps forts de l’histoire du football. La rivalité entre Anglais et Argentins a toujours été particulièrement exacerbée. Depuis l’exclusion d’Alberto Rattin et la victoire de l’Angleterre en quarts de finale du Mondial 1966, la polémique n’a jamais été très éloignée. Vingt ans plus tard, au Mexique, dans le contexte de l’après-guerre des Malouines, l’Argentine prend sa revanche, toujours en quarts de finale, avec deux buts de Diego Maradona, l’un sur la fameuse « main de dieu », le second aussi mémorable en dribblant tous ses opposants depuis le milieu de terrain. En 1998, en France, les Sud-Américains sortent vainqueurs de la séance des tirs aux buts en 8e de finale. Mais la soirée est surtout marquée, côté anglais, par l’exclusion de David Beckham, pour un accrochage avec Diego Simeone. Beckham ne sera pardonné que quatre années plus tard, quand un penalty face aux mêmes Argentins permettra à son pays de sortir de la phase de poule pour atteindre les quarts de finale. Samedi à Genève, le Madrilène portera pour la 50e fois le brassard de capitaine de l’Angleterre. « Ce sera une occasion et un honneur spécial, a déclaré David Beckham. Nous aimons jouer les Argentins. C’est un match amical, mais ces rencontres ne le sont jamais vraiment. Ce sera un match difficile. Nous avons besoin de jouer ce type d’équipes, sud-américaines, et c’est bien que ça vienne maintenant. » Le capitaine anglais espère sans doute que cette rencontre apporte quelques réponses aux doutes nés d’une fin de parcours tortueuse en qualifications au Mondial 2006. La double victoire face à l’Autriche (1-0) et la Pologne (2-1) n’a pas complètement fait oublier la défaite précédente – et historique – en Irlande du Nord (0-1).