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OMC - Un rapport de la Banque mondiale souligne les enjeux pour les PVD Le succès des négociations bénéficiera davantage à l’Afrique qu’à l’OCDE

L’Afrique sub-saharienne bénéficiera deux fois plus d’un plein succès des négociations de Doha sur la libéralisation du commerce mondial que les pays de l’OCDE, selon une étude publiée mercredi par la Banque mondiale. L’organisation multilatérale chiffre ainsi à près de 300 milliards de dollars d’ici à 2015 les gains annuels d’une telle réforme complète des systèmes actuels d’aides aux agriculteurs et surtout d’un meilleur accès aux marchés pour les produits agricoles. En pourcentage du Produit intérieur brut des pays, les gains seraient 1/3 plus élevés pour les pays en développement que pour ceux de l’OCDE et également deux fois plus élevés pour l’ensemble de l’Afrique sub-saharienne, l’une des régions les plus pauvres de la planète, selon les calculs de la Banque mondiale. Cependant, notent les auteurs de l’étude, la moitié des bénéfices attendus dans les pays en développement viendraient des réformes entreprises par ces mêmes pays. Alors que les négociations, ouvertes en 2001 à Doha au Qatar, entre les 148 États membres de l’OMC, achoppent toujours sur l’agriculture, ce rapport rappelle l’importance de ce dossier. « Près de deux tiers des gains potentiels pour le monde pourraient venir de la réforme de l’agriculture », a noté Kym Anderson, coauteur de l’étude. Il a ajouté, devant la presse, que « l’accès au marché restait la pièce maîtresse » de cette réforme car la réduction des barrières douanières représente 93 % des gains potentiels tandis que celle des subventions ne compte que pour 7 % dans le total des gains d’un accord sur le cycle de Doha. Will Martin, l’autre coauteur du rapport, a cependant précisé que les « 290 milliards de dollars de gains escomptés viennent en fait de la suppression de tous les droits de douanes et subventions à l’agriculture ». « Ce n’est évidemment pas ça qui se produira lors des négociations en cours et ce ne sera certainement pas résolu lors de la conférence de Hong Kong (de l’OMC en décembre) », a-t-il ajouté en précisant que les chiffres de la Banque mondiale devaient « donner une idée des enjeux et des occasions » offertes par ces négociations. Il a souligné que même une « élimination de moitié seulement des mesures protectionnistes actuelles conduirait à des gains évalués à 2/3 » de ces 290 milliards de dollars prévus par an. La Banque mondiale n’est pas partie prenante dans les négociations à l’OMC mais elle veut s’assurer que les pays pauvres disposeront des capacités d’adaptation nécessaires pour prendre pleinement avantage de la nouvelle libéralisation du commerce mondial lorsqu’elle aura été mise en place.
L’Afrique sub-saharienne bénéficiera deux fois plus d’un plein succès des négociations de Doha sur la libéralisation du commerce mondial que les pays de l’OCDE, selon une étude publiée mercredi par la Banque mondiale.
L’organisation multilatérale chiffre ainsi à près de 300 milliards de dollars d’ici à 2015 les gains annuels d’une telle réforme complète des systèmes...