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Actualités - OPINION

De la critique bien comprise

L’esprit humain est ainsi fait qu’une partie, disons en l’occurrence un journal peut faire de son mieux pour essayer de contenter tout le monde et son père – mission ô combien difficile, sinon impossible… – puis, en cours de route, se laisser aller à une erreur d’appréciation pour qu’aussitôt pleuvent les critiques. Mais aussi, n’est-ce pas notre droit, notre devoir de modifier certains propos, souvent d’une virulence qui finit par desservir la cause que l’on entend défendre. Bien sûr qu’elles sont bienvenues, ces critiques, et nous les accueillons toujours comme elles méritent de l’être, comme une expression de ce rapport qui, immanquablement, s’établit entre notre quotidien et un lectorat qui, nous voulons le croire, a très vite fini par faire partie de « la maison ». Encore faudrait-il ne pas se dépêcher de nous accuser, comme le fait une lectrice, d’exercer une « censure sélective », une « distorsion informatique ». Plus grave : d’être responsables de « déformations ». Tout doux ! Il n’est point besoin pour nous de défendre notre intégrité professionnelle et notre indépendance, qui nous ont valu trop souvent quelques déboires avec ce qu’il est convenu d’appeler, délicieux euphémisme libanais, « les autorités » et, bien plus souvent, la reconnaissance des lecteurs, lesquels l’expriment par une fidélité sans faille, que d’ailleurs nous leur rendons bien – du moins voulons-nous le croire. Autant sinon peut-être plus qu’aux « Libanais du Liban », cette page s’adresse aux Libanais disséminés aux quatre coins du monde et dont le cœur demeure indéfectiblement attaché à ce qu’ils continuent d’appeler leur mère-patrie. Nous voulons continuer d’être, par-delà les océans et les continents, ce lien qui jamais ne se distendra. Avions-nous besoin de rappeler ces évidences ? Après tout, peut-être que oui. Car, s’il est des choses qui n’ont pas besoin d’être dites, elles n’acquièrent que plus de force en étant rappelées.

L’esprit humain est ainsi fait qu’une partie, disons en l’occurrence un journal peut faire de son mieux pour essayer de contenter tout le monde et son père – mission ô combien difficile, sinon impossible… – puis, en cours de route, se laisser aller à une erreur d’appréciation pour qu’aussitôt pleuvent les critiques. Mais aussi, n’est-ce pas notre droit, notre devoir de...