Mehlis insiste pour l’interrogatoire au Liban de six hauts gradés syriens ; Damas tarde à répondre Roed-Larsen à « L’Orient-Le Jour » : Tracé des frontières et échange d’ambassadeurs s’imposent

À quiconque avait encore des doutes sur le fait que la 1559, la 1595 et la 1636 ne sont en réalité que les épisodes successifs d’une seule et même trilogie, celle consacrée à l’entière résurrection du Liban, Terjé Roed-Larsen a tenu à souligner la nécessité, pour renforcer la souveraineté du Liban, de l’établissement de relations diplomatiques entre Beyrouth et Damas, et d’un accord entre les deux pays sur le tracé des frontières. Et dans la même interview exclusive accordée à L’Orient-Le Jour, le diplomate onusien voit d’un œil favorable un dialogue interlibanais sur le rôle que doit jouer la Résistance du Hezbollah, jugeant préférable, sans donner de date butoir, que la résolution, qui appelle au désarmement de toutes les « milices » libanaises, soit appliquée « au plus tôt ». Toutes ces questions, sans oublier l’indispensable plan de réformes, seront évoquées dès ce matin par la sous-secrétaire d’État adjointe US, Elisabeth Dibble, avec le Premier ministre Fouad Siniora, puis les ministres Salloukh, Azour et Rizk. Sauf que pour l’instant les réponses officielles aux questions de la diplomate américaine ne sont toujours pas prêtes. Enfin, cette semaine verra le grand retour sur le terrain de Detlev Mehlis, qui insiste pour l’interrogatoire au Liban de six hauts gradés syriens, dont Assef Chawkat. Et comme prévu, Damas n’a toujours pas donné sa réponse. En attendant, l’équipe du juge allemand a multiplié les concertations avec les enquêteurs libanais pour un meilleur suivi des investigations. PAGES 3 et 4, la correspondance de Sylviane ZÉHIL et les articles de Scarlett HADDAD, Khalil FLEYHANE et Ziyad MAKHOUL